10 TRANSPORT ET INFRASTRUCTURE La gare de triage du Limmattal, située sur les communes de Spreitenbach (AG) et Dietikon (ZH). Le concept «Suisse Cargo Logistics», présenté il y a deux ans, a pour objectif de rendre CFF Cargo financièrement autonome, comme l’exige également la Confédération. Le dernier rapport annuel montre à quel point CFF Cargo est loin d’atteindre cet objectif: une perte de 76 millions de francs, beaucoup plus élevée que prévu, a été enregistrée en 2024. Les principales raisons invoquées sont la baisse des volumes transportés, l’augmentation des coûts d’exploitation, la pression concurrentielle croissante du transport routier et les problèmes structurels du transport combiné. Ce dernier affiche un déficit annuel Le transport ferroviaire de marchandises a souvent fait la une des journaux ces dernières semaines. Outre la suppression anticipée de l’«autoroute roulante», CFF Cargo a également fait parler d’elle avec des pertes importantes, des suppressions d’emplois et la fermeture de terminaux. L’avenir de CFF Cargo L’entreprise doit réduire ses coûts TEXTE ET PHOTOS: DANIEL VON KÄNEL de plus de 12 millions de francs. Avec un chiffre d’affaires de 18 millions de francs, cela montre clairement à quel point cette activité est peu rentable pour CFF Cargo. Réduire les coûts de 60 millions Après avoir annoncé au printemps la suppression de 80 emplois, CFF Cargo a indiqué que 65 postes supplémentaires seraient supprimés d’ici fin 2025 dans le cadre des mesures d’économie prévues. Au vu des chiffres actuels, l’entreprise doit faire des économies et souhaite réduire ses coûts de 60 millions de francs par an d’ici à 2033. Les suppressions d’emplois s’accompagnent d’autres mesures. En raison de la rentabilité insuffisante du trafic combiné, CFF Cargo ferme huit de ses dix terminaux à Bâle, Oensingen (SO), Gossau (SG), Widnau (SG), Renens (VD), St-Triphon (VD), Cadenazzo (TI) et Lugano (TI). L’axe est-ouest est ainsi complètement supprimé dans ces régions. A l’avenir, dans le cadre du concept «Suisse Cargo Logistics», l’accent sera mis sur l’axe nord-sud, plus précisément sur la ligne très fréquentée entre Dietikon, dans la vallée de la Limmat à Zurich, et Stabio, au Tessin. Un train de onze wagons doit circuler quotidiennement vers le nord et
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