12 VÉHICULES ET TECHNIQUE L’extérieur de la cabine de la deuxième génération du Sany eTruck présente certes des traits clairement chinois, mais son intérieur répond aux exigences européennes. Au cours des dernières années, l’apparition de nouveaux constructeurs de camions en Europe a été un phénomène rare. Après 2018, c’était par exemple Ford Otosan (Turquie) avec l’extension progressive de son réseau, principalement pour son nouveau tracteur routier Ford F-Max. Un autre nom est Hyundai avec son camion à pile à combustible Xcient Fuel Cell. Avec l’essor de la mobilité électrique, les constructeurs chinois voient désormais eux aussi des opportunités sur le marché européen. De grandes marques telles que BYD ont notamment déjà pris les premières mesures en ce sens. Aujourd’hui, la difficulté pour les nouveaux acteurs du marché ne réside généralement plus dans le véhicule lui-même, mais dans le service Dans le segment des bus, les marques chinoises ont déjà pris pied en Europe, mais leur présence dans le secteur des camions reste très modeste. Sany entend changer la donne avec sa deuxième génération d’eTrucks. Le coup d’envoi est donné par le Sany e435, un châssis de véhicule électrique 8×4. J’y suis, j’y reste! Venu de Chine: Sany eTruck TEXTE: MARTIN SCHATZMANN PHOTOS: BERND MÄRKERT/ SCHATZMANN après-vente. Si celui-ci est déjà important pour les voitures particulières, il est absolument indispensable dans le segment des véhicules utilitaires, en plus du TCO (Total Cost of Ownership, ou coût total de possession). Le service, un point crucial Le groupe Sany (encadré à droite), autre acteur chinois, en est bien conscient. Il y a trois ans, Sany a commencé à commercialiser en Europe, par l’intermédiaire de sa filiale allemande Putzmeister, la première génération de ses camions électriques équipés de malaxeurs à béton, en quantités homéopathiques. L’avantage de ces véhicules est qu’ils se déplacent dans des rayons clairement définis et restreints autour du siège d’une entreprise, ce qui facilite la fourniture de services. Avec le soutien de Putzmeister, Sany a ainsi mis un pied en Europe, Putzmeister assurant le service après-vente des véhicules via son réseau de service existant pour ses superstructures de chantier. Au total, les quelque 150 malaxeurs à béton électriques Sany 8×4 répartis dans plus de 15 pays ont permis à Putzmeister d’acquérir de l’expérience pour la prochaine phase d’expansion des camions électriques en Europe. Avec le lancement de la deuxième génération d’eTrucks, le réseau de service doit être rapidement étendu, car outre le châssis 8×4 pour les malaxeurs à béton, par exemple, Sany lancera l’année prochaine un tracteur routier électrique 4×2 (Sany e264)
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