Edition No 9/2020
28 CAMION 9 / 2020 A Arolla avec le président de la Section Valais-Plaine du Rhône des Routiers Suisses Président depuis le mois de mai de la section Valais-Plaine du Rhône des Routiers Suisses, Vincent Imhof a le privilège de travailler là où beaucoup de personnes aimeraient bien passer leurs vacances. Il conduit en effet des cars postaux dans le val d’Hérens, un des hauts lieux touristiques du canton du Valais. A rolla, à 2000mètres d’altitude, est l’un des villages les plus «hauts» de Suisse. C’est là que Vincent Imhof, le nouveau président de la section Valais-Plaine du Rhône des Rou- tiers Suisses, nous a donné rendez-vous à la fin du mois de juin. «Vous verrez, la route qui y conduit est de toute beauté et il en va de même pour les montagnes qui nous en- tourent», nous avait-il promis. Effectivement, il ne nous avait pas menti! Situé tout au sud du val d’Hérens, Arolla est très apprécié de tous Les Haudères: c’est dans ce village très fleuri, plaque tournante des cars qui arrivent d’Arolla, de Ferpècle et de Sion, queVincent Imhof a attendu, lors de notre reportage, le car provenant de Ferpècle. ceux qui recherchent la nature et l’authentici- té. Si le tourisme s’y est développé dès le XIX e siècle avec l’arrivée des premiers alpinistes, ce n’est qu’en 1948 que la route d’accès à Arolla est devenue carrossable. Et il faudra encore attendre jusqu’en 1965 pour qu’elle soit gou- dronnée. Une mission essentielle «Arolla n’est pas accessible en train, comme c’est par exemple le cas de Zermatt ou de la Jungfrau. Il n’y a par conséquent pas de tourisme de masse», explique Vincent Imhof. Du coup, les cars postaux sont les seuls transports publics qui permettent aux habitants du val d’Hérens de se déplacer d’un village à l’autre ou de se rendre à Sion, en plaine, la capitale du canton du Valais. La mission des conducteurs de cars postaux y est donc essentielle. Tout comme l’est également celle des chauffeurs de camion: on a pu prendre encore mieux conscience de l’importance de leur travail pendant la crise du coronavirus. Comment, justement, ces événements ont-ils été perçus par Vincent Imhof? «Au plus fort de la crise du coronavirus, ce printemps, nous n’avions plus le droit d’encaisser le prix du billet du trajet et tous les passagers avaient l’interdiction de monter depuis la porte à l’avant du car», ré- pond Vincent Imhof. «Après, les mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus ont été assouplies et nous avons pu à nou- veau encaisser le prix du billet comme cela avait été le cas avant l’arrivée du Covid-19.» Un message préenregistré L’augmentation des cas de contamination au début du mois de juillet a cependant incité le Conseil fédéral à imposer le port obligatoire du masque dans tous les transports publics à partir du lundi 6 juillet. «Je porte ainsi une vi- sière pendant l’encaissement des billets mais j’ai l’autorisation de rouler sans masque car les premières rangées du car sont toujours interdites aux passagers», précise Vincent Imhof. Les passagers respectent-il cette obliga- tion de porter le masque? «Oui, dans l’im- mense majorité des cas», affirme le président de la section Valais-Plaine du Rhône des Routiers Suisses. «Et à l’attention de ceux qui auraient oublié de lemettre, je peux activer un Photos:Laurent Missbauer Course 382: le car postal vient de quitter le village d’Arolla. Il arrivera dans 25 minutes aux Haudères. Dans le val d’Arolla: nous sommes au sud du val d’Hérens, entourés de cimes enneigées. Vincent Imhof adore conduire en montagne. Il apprécie aussi les contacts avec la clientèle. Portrait
RkJQdWJsaXNoZXIy MjYwNzMx