Edition No 04/2023

EvoBus Le Setra S 515 HD de Rattin Station-service à hydrogène de Schötz (LU) La plus puissante d’Europe Page 8 Pont mobile de l’Ofrou Bientôt de retour? Portrait Andreas Burgener Page 18 Page 28 Série «Jeunes chauffeurs» Adrien Berger, 25 ans Le mensuel spécialisé des chauffeurs professionnels N° 4 / 2023 ISSN 1423-4319 Fr. 7.50

Formation s’étendant aux cours de base, cours de répétition et cours complémentaire pour véhicule citerne. Ces cours sont réalisés en collaboration avec le corps des polices cantonales et les services des automobiles. Etes-vous intéressés? Nous vous proposons avec plaisir un cours adapté à vos besoins. Les Routiers Suisses Tél. 021 706 20 00 La Chocolatière 26 Fax 021 706 20 09 1026 Echandens www.routiers.ch Offre de cours: LES ROUTIERS SUISSES SCHWEIZER BERUFSFAHRER Les Routiers Suisses offrent un vaste programme de cours continuellement adaptés aux besoins. Grâce à leur partie pratique, ils sont tout spécialement appréciés par les chauffeurs, le personnel de quai, les agents de transport et les moniteurs d’auto-école. Transport de matières dangereuses Certificat / renouvellement:  Tout chauffeur devant transporter des matières dangereuses doit suivre le cours ad hoc.  Les véhicules à citerne requièrent une formation supplémentaire.  Le permis est valable 5 ans. Le cours de répétition doit être suivi dans les 12 mois précédant la date d’échéance.  Le permis est renouvelé à partir de la date d’échéance pour une durée de 5 ans. BERUFLICHE WEITERBILDUNG FORMATION PROFESSIONNELLE Sera pris en compte pour le perfectionnement obligatoire des chauffeurs professionnels selon l’ordonnance réglant l’admission des chauffeurs (OACP).

1 CAMION 4 / 2023 Editorial +++ En couverture Voyager en autocar dans la RoyalClass qui ne compte que trois sièges par rangée au lieu de quatre, c’est ce que propose l’entreprise Rattin AG de Neuhausen (SH). Pour cela, elle a récemment complété sa flotte avec un nouveau Setra S 515 HD d’EvoBus. Cet autocar de luxe s’avère idéal pour partir à la découverte de nombreuses destinations dans un confort... «royal»! (Photo: Daniel von Känel) Page 10 Page 28 Page 8 +++ Série «Jeunes chauffeurs» Adrien Berger, 25 ans +++ Pont mobile de l’Ofrou Bientôt de retour? +++ Association Quid des accidents entre les vélos électriques et les camions?.......2 +++ Rubrique juridique Quelles sanctions pour un dépassement par la droite?.......4 +++ Andreas Burgener Directeur d’auto-suisse et ancien chauffeur de camions +++ Musée Unimog de Gaggenau (D) Une nouvelle extension.......... 14 +++ Station Agrola de Schötz (LU) La station-service à hydrogène la plus puissante d’Europe...... 18 +++ Portrait Thomas Zbinden, président de la section LRS de Soleure.......... 22 +++ Formation continue Participation à un cours OACP..26 Relais routiers........................36 Canton du Tessin.....................38 Progamme des cours..............40 Les activités des sections........43 Un des plus grands tirages de la presse spécialisée en Europe Le mensuel que vous êtes en train de lire n’est pas seulement le numéro un de la branche en Suisse avec son tirage de 18 160 exemplaires, certifié par la REMP, organisation indépendante sur les recherches et les études des médias. Notre mensuel est également l’un des plus grands tirages de la presse spécialisée en Europe puisqu’il dépasse de plusieurs milliers d’exemplaires les plus importants magazines allemands «Trucker» et «Fernfahrer» qui annoncent des tirages de 14544 et 16500 exemplaires. Ce record, nous le devons à nos fidèles lecteurs à qui nous proposons, tous les mois, des articles qui sont réalisés par notre rédaction et que, pour la plupart d’entre eux, vous ne lirez pas ailleurs. Ce mois-ci, nous vous proposons par exemple le portrait d’Andreas Burgener, le directeur de la faîtière des importateurs suisses de voitures et de véhicules utilitaires. Vous y apprendrez qu’il a effectué un apprentissage de mécanicien sur poids lourds et qu’il a travaillé en tant que chauffeur au début de sa carrière. Deux autres portraits vous feront découvrir Thomas Zbinden, le président de la section Soleure des Routiers Suisses, et Adrien Berger, un jeune chauffeur qui nous a expliqué ce qui rendait sa profession aussi intéressante. «C’est également pour voir du pays que j’ai choisi ce métier, un métier qui permet non seulement d’élargir son horizon, mais également d’avoir de grandes responsabilités, même en début de carrière», relève Adrien Berger. «Et le travail que j’effectue est à la fois varié et valorisant», ajoute-t-il. Ceux qui l’ont vu manœuvrer en marche arrière avec sa semi-remorque n’auront aucun problème à comprendre le côté valorisant de sa profession. On ne conduit pas en effet des mastodontes de la route du jour au lendemain. Cela s’apprend progressivement. On débute, en règle générale, par un apprentissage de conducteur ou de conductrice de véhicules lourds avec certificat fédéral de capacité. Et, une fois que l’on conduit un camion pour son travail, il faut encore suivre tous les cinq ans cinq journées de cours de perfectionnement. C’est justement l’un de ces cours, dispensé par un formateur des Routiers Suisses, que nous avons suivi le 1er mars et que vous retrouverez à la page 36. Les Routiers Suisses, qui éditent SWISS CAMION, publient également chaque année un guide qui recense, dans toute la Suisse, 175 restaurants où les chauffeurs sont particulièrement bienvenus. L’un de ces 175 relais routiers vous est d’ailleurs présenté dans ce numéro. En attendant de le découvrir à la page 36, nous vous remercions de votre fidélité et vous souhaitons une très agréable lecture. Laurent Missbauer, rédacteur en chef Impressum: SWISS CAMION, Route de la Chocolatière 26, 1026 Echandens. Tél.: 021 706 20 00, swisscamion@routiers.ch | Rédacteur en chef: Laurent Missbauer | Rédacteur: Daniel von Känel | Collaborateurs de la rédaction: Sarah Amat, Kéren Haller, Elvedin Mesic, David Piras, Hans-Peter Steiner et Andreas W. Dick | Annonces: Kéren Haller, khaller@routiers.ch | Imprimerie: Vogt-Schild Druck SA, 4552 Derendingen, www.vsdruck.ch | Régie publicitaire: Les Routiers Suisses, Route de La Chocolatière 26, 1026 Echandens. Tél.: 021 706 20 00, annonces@ routiers.ch | Tirage contrôlé REMP: 18 160 exemplaires (le plus grand tirage de la branche en Suisse) | Abonnement annuel: 90 francs | www.swisscamion.ch Photo: Emmanuel Lambert Contact: EvoBus (Suisse) SA, Wieshofstrasse 120-122, 8408 Winterthour. wwww.evobus.com/fr-ch/

2 CAMION 4 / 2023 Que doit-on faire pour diminuer les accidents entre les vélos électriques et les camions? Les ventes de vélos ont connu un véritable boom ces trois dernières années. Ce sont surtout les vélos électriques qui y ont contribué. Du coup, les routes et les lois ont constamment été adaptées à ces nouveaux besoins, même si cela devient de plus en plus compliqué. Cependant, le politiquement correct à l’égard de la mobilité douce peut engendrer de véritables pièges mortels. Ce d’autant plus que les capacités des nouveaux cyclistes ne sont pas toujours en adéquation avec les vitesses élevées de leurs vélos électriques. Une signalisation toujours plus compliquée Un accident, survenu à la fin du mois de février près du centre commercial Zugerland, a suscité un important écho médiatique: un chauffeur a renversé une cycliste en obliquant. Ou plutôt, une cycliste est passée sous un camion qui tournait à droite. Si la cycliste est décédée, ses deux enfants, qui se trouvaient dans la remorque à vélo qu’elle tirait, n’ont pas été blessés. Le chauffeur a subi un choc et cette affaire est tragique pour toutes les parties concernées. L’enquête est certes encore en cours, mais la signalisation indique que la cycliste n’aurait pas dû se trouver dans cette zone dangereuse occupée par le camion. Les articles dans les journaux étaient tout de même assez neutres à ce propos. De telles situations se produisent souvent. Heureusement, la plupart du temps, toutes Le récent décès d’une cycliste, après une collision avec un camion, a suscité un important écho médiatique.Que faire pour que de tels accidents ne se reproduisent plus? les personnes impliquées s’en sortent avec plus de peur que de mal. Il n’en demeure pas moins que la signalisation est de plus en plus compliquée. Tous les usagers de la route doivent y trouver leurs droits et leur place. Les voies cyclables se croisent avec celles pour les piétons, ainsi qu’avec celles pour le trafic motorisé. Celles-ci sont toujours plus étroites. Cela avec une marge de manœuvre réduite en conséquence. Bientôt, nous ne devrons pas seulement faire attention aux signaux lumineux qui nous concernent, mais regarder également à deux fois qu’un autre usager ne nous brûle pas la priorité. Dans les villes, il y a en outre les priorités réservées aux transports publics qui viennent compliquer les choses. Les améliorations des conditions de circulation pour les cyclistes partent d’une bonne intention. Mais, bien souvent, le faible espace à disposition ne permet pas de trouver des solutions optimales. Les signalisations, de plus en plus compliquées, nécessitent une attention accrue et, de surcroît, ne sont pas toujours respectées. Une fausse impression de sécurité Avec un vélo électrique, on se dépace très rapidement. Mais la bonne compréhension de la circulation et la connaissance des règles font souvent défaut. Les discussions politiques font en outre croire qu’un cycliste a le droit de tout faire. Il en résulte une incompréhension et une fausse impression de sécurité. Malgré les campagnes de sécurité routière du BPA (Bureau de prévention des accidents) et du FSR (Fonds de sécurité routière), le nombre d’accidents continue d’augmenter fortement. Il est clair que plus on vend de vélos électriques, plus il y aura d’accidents. Il s’agit là d’une raison de plus pour réduire ces accidents. Une campagne est certes actuellement menée par le BPA, mais elle n’est pas beaucoup suivie. Le plaisir de se déplacer au guidon d’un vélo électrique est plus important que la peur et le respect des règles de sécurité. Et le port du casque ainsi qu’un éclairage ad hoc ne sont pas d’un très grand secours. Des conséquences tragiques En principe, toute personne se déplaçant avec un véhicule motorisé doit passer un examen. Les chauffeurs sont en outre régulièrement formés. A la moindre erreur, leur permis est remis en question. Pour les cyclistes, cela n’a jamais été le cas. Avec les vélos électriques, cela devrait être reconsidéré. Aujourd’hui, de nombreux cyclistes adultes ne suivent plus de formation à la conduite automobile et auraient également beaucoup de difficultés à conduire une voiture. Or, un vélo électrique, équipé d’un moteur, peut atteindre 25 km/h presque partout et accélère très rapidement. On peut ainsi se demander si, dans un tel contexte, une brève formation et une sensibilisation aux dangers de la circulation ne seraient pas bienvenues. Les accidents sont en effet particulièrement tragiques pour les personnes qui subissent des blessures permanentes ou qui en meurent. Ils sont également tragiques pour les survivants et tous ceux qui y sont impliqués. Même ceux qui ne sont pas responsables de l’accident en restent à jamais hantés et ont souvent beaucoup de mal à s’en remettre. (David Piras) Le carrefour où a eu lieu la collision avec le camion. Si la cycliste a succombé à ses blessures, ses deux enfants, qui se trouvaient dans la remorque qu’elle tirait, n’ont en revanche pas été blessés. Association

3 CAMION 4 / 2023 Renouveler avantageusement son parc de véhicules professionnels tout en préservant sa trésorerie Le leasing de véhicules professionnels permet de répondre aux besoins précis des entreprises en matière de moyens de transport, tout en ménageant leur trésorerie et en bénéficiant de conditions avantageuses pour une mobilité propre. Publireportage Plus d’informations? Demande et calcul en ligne: bcge.ch/fr/leasing-pro info@bcge.ch 058 211 21 00 Lundi-vendredi 7h30-19h30 Samedi 9h00-16h00 Dimanche 9h00-13h00 apporter leur expertise afin, notamment, d’ajuster au mieux les échéances au plan de trésorerie de l’entreprise. Le leasing est l’option idéale pour disposer de véhicules professionnels neufs et sûrs, tout en payant des mensualités moins élevées qu’un crédit classique. Spécialement conçu pour les sociétés et les indépendants exerçant leurs activités sur le territoire suisse, le de la Banque Cantonale de Genève présente de nombreux avantages. Libre choix du véhicule et de la marque D’une part, le leasing véhicule couvre une large gamme de catégories (utilitaires, voitures d’entreprise, de tourisme, scooters, motos, vélos électriques, etc.) et de marques, que l’entrepreneur peut sélectionner luimême. D’autre part, aucun frais de dossier ni dépôt de garantie ou caution ne sont requis. En outre, une transparence totale sur la valeur résiduelle est garantie par l’envoi de la facture directement au preneur de leasing. Taux préférentiel pour véhicules propres Autre point non négligeable: afin de soutenir les efforts en faveur d’une mobilité responsable, un taux plus avantageux est proposé pour toute acquisition d’un véhicule propre tel que défini dans les règlements cantonaux. Rapidité d’octroi et versement initial optionnel Un indépendant ou un chef d’entreprise qui recourt au leasing bénéficie d’un processus de décision rapide et de formalités simplifiées. Le preneur de crédit peut aussi choisir de faire un versement initial, mais ce dernier n’est pas obligatoire. Par ailleurs, similaire à un loyer, le leasing permet de préserver les liquidités de l’entreprise et d’augmenter ainsi sa flexibilité financière, sans oublier des mensualités fiscalement déductibles, avec récupération de la TVA. Demande facilitée Pour des montants à partir de CHF 2’500, le leasing peut s’étaler sur une durée de 12 à 60 mois, à charge pour le preneur de leasing de souscrire, auprès de l’assureur de son choix, une assurance casco complète pendant toute la durée contractuelle. Une plateforme en ligne sur le site bcge.ch comprenant un simulateur permet à l’entrepreneur de faire ses calculs et de soumettre une demande au moment qui lui convient, y compris le week-end. Au besoin, les spécialistes BCGE sont toujours présents pour

4 CAMION 4 / 2023 Rubrique juridique Qu’en est-il des nouvelles sanctions pour un dépassement par la droite sur autoroute? Le dépassement par la droite ne doit plus être jugé automatiquement, mais devra bien être analysé au cas par cas afin de déterminer si le dépassement a créé une mise en danger accrue ou non. Afin de le déterminer, il faudra établir l’existence éventuelle de circonsLongtemps, la jurisprudence retenait que tout dépassement par la droite sur autoroute constituait une faute grave sanctionnée par un retrait de permis d’au moins trois mois.En janvier 2021,une modification de l’OCR (Ordonnance sur la circulation routière) a cependant prévu de se limiter dans ce genre de cas à une amende d’ordre de 250 francs si aucune circonstance aggravante ne permet d’établir que le dépassement par la droite a causé une réelle mise en danger abstraite accrue. tances aggravantes. Le Tribunal fédéral précise tout de même que la voie de l’amende d’ordre doit rester exceptionnelle. Reste à déterminer exactement quelles sont les circonstances aggravantes pouvant faire pencher la balance. On peut déjà retenir que les conditions environnantes (visibilité, état de la route, densité du trafic…) sont importantes et que, si celles-ci sont mauvaises, alors cela peut former une circonstance aggravante justifiant l’infraction grave et impliquant un retrait de permis. Pour donner un exemple concret, dans une jurisprudence précédente, des circonstances aggravantes avaient été reconnues pour le cas d’un automobiliste qui avait dépassé par la droite sur environ 1300 m quatre véhicules, à proximité d’une sortie d’autoroute, endroit où les changements de voies sont fréquents. (Sarah Amat) Bref résumé des faits: une conductrice roulant sur une ligne droite a heurté latéralement un véhicule qui roulait en sens inverse. Bien qu’ayant entendu le bruit de la collision et que son rétroviseur ait été complètement cassé, elle a décidé de continuer son chemin comme si de rien n’était. La loi est limpide à ce sujet, celui qui s’oppose ou se soustrait intentionnellement à une prise de sang, un alcotest ou à un autre examen ordonné ou dont il fallait s’attendre qu’il le soit, ou à un examen médical complémentaire, ou qui fait échouer le but de ces mesures, se rend coupable d’entrave aux mesures Dans l’arrêt 6B_531/2020, le Tribunal fédéral a clarifié la pratique découlant de l’art. 91a al. 1 de la LCR qui a pour but de punir les personnes qui font en sorte d’échapper à un contrôle visant à établir leur capacité ou non de conduire. Ne pas s’arrêter après une collision revient par exemple à se soustraire à un tel contrôle. visant à constater l’incapacité de conduire. La conductrice évoquée au début de cet article va d’abord affirmer ne pas avoir entendu l’impact à cause de la musique dans le véhicule. Les autorités vont cependant considérer ses dires comme impossibles au vu de la force de l’impact et du visuel qu’elle avait sur le rétroviseur au moment de l’impact. La conductrice va ensuite avancer que la situation ne menait pas directement à un réel soupçon d’incapacité de conduire et que, par conséquent, les autorités n’auraient probablement pas ordonné de test. Les autorités vont nier cet argument en indiquant que le fait de ne pas annoncer immédiatement un accident à la police peut déjà remplir les conditions de l’infraction lorsque: 1. Le conducteur est tenu d’annoncer immédiatement l’accident conformément à l’art. 51 LCR. 2. L’obligation d’annoncer sert à clarifier l’accident et donc éventuellement aussi à déterminer l’état du conducteur. 3. L’information de la police était possible. 4. En considérant objectivement les circonstances, la police aurait très probablement ordonné un contrôle d’alcoolémie si l’accident avait été annoncé. Selon la jurisprudence, il faut s’attendre à un contrôle d’alcoolémie lorsqu’un conducteur est impliqué dans un accident, sauf si la collision est indubitablement due à une circonstance indépendante du conducteur du véhicule. Dans le cas présent, les conditions ont été considérées comme remplies et l’infraction de ce fait réalisée. (Sarah Amat) Attention à ne pas se soustraire aux mesures visant à déterminer l’incapacité de conduire Route de la Chocolatière 26, 1026 Echandens / Tél. 021 706 20 00 - www.routiers.ch

5 CAMION 4 / 2023 Vous trouverez de plus amples informations sur special.mercedes-benz-trucks.com/unimog-kommunal Activité maximale tout au long de l’année avec le porte-outils Unimog. De nombreux petits et grands travaux doivent pouvoir se faire de manière fiable et rapide, notamment la tonte, le mulching et l’entretien des bosquets, le service hivernal, le ramonage et le nettoyage ainsi que le chargement et le transport. C’est là que l’Unimog entre en jeu avec sa polyvalence. Le porte-outils peut, grâce à ses interfaces hydrauliques, mécaniques et électriques standardisées, faire fonc- tionner un grand nombre d’outils différents. 365 JOURS PLEINS D’ÉNERGIE.

6 CAMION 4 / 2023 Routes nationales En raison de nouveaux recours, l’élargissement de l’autoroute A1 ne débutera pas avant 2025 «Cela est une très bonne nouvelle pour tous les chauffeurs qui circulent sur l’A1 entre Berne et Zurich ou Bâle», écrivions-nous il y a plus de deux ans au sujet du communiqué suivant de l’Ofrou, l’Office fédéral des routes: «Le DETEC, le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication, a approuvé le projet d’exécution d’élargissement à six voies entre Luterbach et Härkingen.» Ce projet avait été mis à l’enquête publique en 2018 et le DETEC avait «rejeté les 181 oppositions déposées sur les points essentiels». Certes, un projet d’exécution approuvé correspond à un permis de construire, mais voilà, des opposants déboutés peuvent toujours déposer un recours auprès du Tribunal administratif fédéral, comme cela a d’ailleurs été le cas pour les aires de Vue de l’A1 en direction de Berne: l’autoroute devait être élargie à six voies dès 2024, mais les travaux ne débuteront pas avant 2025. Photo: Daniel von Känel Sur l’autoroute A1, l’élargissement à six voies entre Härkingen et Luterbach est bloqué par des oppositions.Au lieu de l’année prochaine, les travaux ne commenceront probablement pas avant 2025. stationnement pour poids lourds prévues à proximité du restoroute de Würenlos (SWISS CAMION 2/2023). Et c’est justement aussi le cas pour ce projet d’élargissement sur l’A1, comme l’Ofrou vient de le communiquer. Décision encore en suspens Selon l’Ofrou, le projet général, qui fixe les valeurs de référence du projet de construction, a été approuvé par le Conseil fédéral en 2015. Le projet d’exécution, qui précise encore les modalités du projet, a été mis à l’enquête publique par l’Ofrou au mois de mai 2018. Le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) a délivré la décision d’approbation des plans pour le projet en décembre 2020. «Des recours ont été déposés contre cette décision auprès du Tribunal administratif fédéral. La décision relative à ces recours est encore en suspens. Le projet n’est donc pas encore définitivement approuvé», poursuit le communiqué. «En raison de l’absence de force exécutoire, les conditions pour l’acquisition des prestations de construction ainsi que pour le déclenchement de mesures préalables telles que l’aménagement de surfaces d’installation ne sont actuellement pas réunies.» Le début des travaux principaux n’est donc plus prévu pour 2024, mais pour le mois de mai 2025 au plus tôt. Rénovation et extension Ce projet prévoit la rénovation et la remise en état du tronçon entre Härkingen et Luterbach dans le canton de Soleure, ainsi que l’élargissement de la chaussée de quatre à six voies. L’objectif est de réduire le nombre d’heures d’embouteillage ainsi que le trafic d’évitement. La route existante sera en outre adaptée à la législation sur la protection de l’environnement. Selon l’Ofrou, le projet comprend les éléments essentiels suivants: remise en état de 34 ouvrages d’art, élargissement de neuf objets, remplacement d’un total de 13 objets, construction d’un passage inférieur pour

7 CAMION 4 / 2023 D’ici à 2030, des projets d’extension du réseau des routes nationales, d’un montant de 11,6 milliards de francs, seront mis en chantier, a communiqué le Conseil fédéral. Le message qu’il a adopté à l’intention du Parlement fait également état d’un plafond de dépenses de 8,8 milliards de francs pour l’entretien et l’adaptation des routes nationales existantes de 2024 à 2027. «Les routes nationales déchargent le réseau routier des cantons, des villes et des communes et créent ainsi de l’espace pour permettre aux transports publics et aux cyclistes de mieux circuler. Elles contribuent ainsi à augmenter la sécurité routière», a relevé le Conseil fédéral. (dvk) «Pour plus de sécurité» animaux sauvages de Wangen an der Aare et du passage supérieur pour animaux sauvages d’Oberbuchsiten, construction d’un troisième pont sur l’Aar à Wangen an der Aare et d’une rampe située à l’embranchement de Härkingen. Un goulot d’étranglement Les chiffres suivants parlent en faveur de cette extension: actuellement, ce sont plus de 85000 véhicules qui empruntent quotidiennement ce tronçon, alors que les projections pour l’année 2030 indiquent un volume de trafic de l’ordre de 110 000 véhicules par jour. Les conséquences sont la congestion du trafic, «agrémentée» de ralentissements et autres embouteillages. Davantage de voies devraient permettre de supprimer ce goulot d’étranglement sur le réseau autoroutier suisse. L’élargissement à six voies est envisagé à différents endroits du réseau autoroutier de notre pays. L’extension entre les embranchements de Wiggertal et de Härkingen est quant à elle déjà réalisée. (Daniel von Känel) Ensemble sur les routes. Viens chez le meilleur employeur de Suisse. 1RE PLACE 2022 1. RANG 2022 Actualités Un Renault Trucks D E-Tech électrique pour Migros Genève à Carouge Migros Genève a mis en service à son siège de Carouge un Renault Trucks D E-Tech électrique d’un poids total autorisé de 16 tonnes. Lionel Gautheron, responsable de flotte chez Migros Genève, a expliqué ce choix par le rôle de pionnier du constructeur français en matière d’électromobilité. «Dans cette catégorie de poids, Renault Trucks a le quasi-monopole, mais ce camion nous a également convaincus du point de vue technique», a encore précisé Lionel Gautheron. On relèvera que ce nouveau Renault Trucks D E-Tech électrique, doté d’une carrosserie frigorifique Grünenfelder et équipé d’une plate-forme élévatrice, transportera principalement des denrées alimentaires. (Laurent Missbauer)

8 CAMION 4 / 2023 Routes nationales Le pont mobile de l’Ofrou de retour en 2024? L’année passée, les véhicules n’avaient pu franchir le pont mobile de l’Ofrou qu’à une très faible allure. L’angle des rampes était en effet trop prononcé. Photos: Léonie von Känel-Spiess Le pont mobile de l’Office fédéral des routes (Ofrou) devrait être remis en service en 2024. Suite à de nombreuses critiques, notamment de la part de chauffeurs, et du fait que la fluidité du trafic n’avait pas évolué comme souhaité, l’Ofrou a apporté plusieurs améliorations. A l’avenir, les camions devraient pouvoir circuler plus rapidement sur ce pont mobile. A l’avenir, la circulation sur le pont mobile devrait s’écouler plus rapidement, grâce notamment à un angle d’inclinaison plus faible des rampes. Cela aussi bien à la montée qu’à la descente. Photo: Ofrou Il y a un peu plus d’une année, l’Office fédéral des routes (Ofrou) mettait en service son pont mobile sur le tronçon autoroutier Recherswil-­ Luterbach. Annoncé comme une nouveauté mondiale, un pont mobile de ce type n’ayant encore jamais été construit, la population et surtout les chauffeurs étaient impatients de savoir si cette variante de gestion du trafic en cas de travaux faisait ses preuves. Un angle trop prononcé pour les camions Et ses preuves, cette variante ne les a pas faites. Les voix critiques des chauffeurs qui passaient sur ce pont avec leurs camions avaient en effet été très nombreuses. «Rien qu’a 30 km/h, les secousses dans la cabine étaient intenables», déplorait l’un d’eux. Un autre l’avait franchi à une vitesse maximale de 5 km/h afin de ne pas endommager son 40 tonnes sur les rampes d’accès et de sortie. On rappellera que l’Ofrou avait estimé que ce pont mobile pouvait être franchi à des vitesses pouvant aller jusqu’à 60 km/h. «Or, j’y ai cassé mon spoiler», regrettait un autre chauffeur qui circulait avec une remorque. Ce sont surtout les rampes trop raides, aussi bien à la montée qu’à la descente, qui avaient suscité des critiques... et créé des embouteillages! Personne ou presque ne franchissait le pont à 60 km/h, surtout pas avec un camion. Finalement, l’Ofrou devait déclarer ce qui suit: «La fluidité du trafic s’est améliorée avec le temps, mais elle ne s’est pas encore stabilisée au niveau souhaité. L’inclinaison des rampes d’accès et de sortie n’est pas encore réglée de manière satisfaisante

9 CAMION 4 / 2023 C’est à l’embranchement de Wiggertal, près de Rothrist (AG), que se trouve le terrain d’essai et de stockage du pont mobile de l’Ofrou. Le pont mobile de l’Office fédéral des routes (Ofrou) est un pont auxiliaire conçu pour être utilisé lors de travaux d’entretien sur les autoroutes. Pendant que la circulation transite sur le pont, les travaux peuvent être effectués sous le pont, ce qui permet d’effectuer des travaux de jour sans devoir bloquer ou dévier la circulation. En règle générale, il n’est pas nécessaire de supprimer des voies, de réduire la largeur des voies ou de diminuer la vitesse sur la voie opposée. De plus, la durée du chantier peut être raccourcie. Cette intervention sur le tronçon Recherswil-Luterbach est une intervention pilote. Selon l’Ofrou, il s’agit d’une approche inédite en matière de technique d’entretien et donc d’un investissement pour l’avenir. De précieuses expériences à ce sujet sont d’ores et déjà en cours d’acquisition. (dvk) Une approche inédite pour une intervention pilote Photo: Ofrou pour les camions. Cela ralentit trop le trafic et provoque des bouchons, notamment aux heures de pointe le matin.» Comme mesure immédiate, la vitesse maximale avait déjà été réduite, ce qui avait légèrement fluidifié le trafic. Le montage et le déplacement du pont se sont toutefois déroulés comme prévu et les travaux sur l’autoroute ont pu être réalisés conformément à la planification. Ce «bilan intermédiaire» a toutefois signifié la fin provisoire du pont mobile. Il a été démonté en juin 2022, tout en annonçant que des améliorations y seraient apportées afin de le remettre en place ultérieurement. Testé avec différents véhicules «Concrètement, l’arrondi des rampes, c’està-dire l’angle de la pente, a été amélioré au profit du confort des usagers et de la vitesse de déplacement des véhicules», a communiqué l’Ofrou. L’optimisation prévue a été testée sur l’aire de stockage située à la bifurcation de Wiggertal près de Rothrist (AG). Le nouvel angle d’attaque a été simulé au moyen d’un revêtement bitumeux. Différents véhicules, dont des voitures de sport, des caravanes, des motos et surtout des camions chargés, parmi lesquels figurent des transporteurs de véhicules et des camions à double plancher, ont roulé sur ce pont mobile. Selon l’Ofrou, «le pont optimisé pouvait être emprunté par tous les véhicules à une vitesse de 60 km/h. Cela sans restriction». Sur la base des résultats positifs de ces tests, l’adaptation de la construction de ce pont est maintenant planifiée et réalisée. Une adaptation qui prend du temps Il faudra cependant encore du temps pour que ce pont mobile soit à nouveau opérationnel. «Ce pont est un investissement pour l’avenir et le temps nécessaire à ce travail d’ingénierie particulièrement exigeant a été planifié», nous a précisé le service de communication de l’Ofrou. «Après l’adaptation de la construction de ce pont de chantier mobile, des tests ainsi que des formations destinées au personnel d’exploitation seront à nouveau effectués.» C’est la raison pour laquelle il est prévu de remettre en service ce pont au printemps 2024, à nouveau sur le tronçon Recherswil-Luterbach de l’autoroute A1, mais sur la chaussée en direction de Zurich. D’ici là, aucune intervention ne sera effectuée sur ce tronçon autoroutier. (Daniel von Känel)

10 CAMION 4 / 2023 Série «Jeunes chauffeurs» «J’adore conduire les engins très volumineux» Lorsque nous avons demandé à Adrien Berger les raisons pour lesquelles il avait commencé par effectuer un apprentissage Photos: Laurent Missbauer Adrien Berger (25 ans) est titulaire d’un CFC d’agriculteur ainsi que d’un CFC de conducteur de véhicules lourds. «J’adore conduire les engins très volumineux. Il s’agit d’une tâche qui n’est pas à la portée de tous», relève-t-il fièrement. d’agriculteur, il nous a répondu qu’il avait un oncle qui était agriculteur et qu’il aimait bien conduire les tracteurs. Et lorsque nous lui avons demandé pour quelles raisons il avait choisi d’effectuer un second apprentissage de conducteur de véhicules lourds, il nous a répondu que ce même oncle était chauffeur auxiliaire chez Friderici et que l’envie de conduire de gros engins avait finalement été plus forte que celle de son premier amour, l’agriculture. «Des étoiles dans les yeux» «J’ai toujours adoré les gros camions. Quand, enfant, je les voyais passer et manœuvrer dans des endroits très exigus, j’avais des étoiles dans les yeux. Aujourd’hui, c’est à mon tour de voir les regards émerveillés des enfants au volant de mon camion», note Adrien Berger qui nous a donné rendez-vous au siège de Friderici Spécial à Tolochenaz (VD), près de Morges, à l’ouest de Lausanne. Il travaille dans cette entreprise depuis 2017, soit depuis le début de son apprentissage. «Le fait que mon oncle, membre des Routiers Suisses, Né le 25 août 1997 à Baulmes (VD), Adrien Berger habite à Chavornay (VD). Il a tout d’abord terminé un apprentissage d’agriculteur, puis un apprentissage de conducteur de véhicules lourds chez Friderici Spécial à Tolochenaz (VD), employeur chez qui il travaille depuis 2017. Parmi ses loisirs, il cite le tir sportif et les voitures anciennes. Il possède d’ailleurs deux youngtimers, une VW Vento et une Mercedes 190E. «Mon rêve serait d’avoir une Audi Quattro de rallye», précise-t-il. (L. M.) Le chauffeur Adrien Berger, à la fois membre des Routiers Suisses et originaire du canton de Berne. L’entreprise Friderici Spécial, dont le siège se trouve à Tolochenaz (VD), près de Morges, est active dans un grand nombre de domaines, dont «les transports de biens en Suisse et dans le monde entier, le levage ainsi que les transports exceptionnels». Sur son site, on peut notamment lire ce qui suit: «Vous avez un objet intransportable? Eh bien nous prenons en main la totalité du transport et organisons le voyage, les autorisations spéciales et les itinéraires autorisés.» (L. M.) L’employeur Devant son Renault Trucks T520 6×2: «C’est un excellent camion. Il ne m’a jamais causé le moindre souci», précise Adrien Berger. Agé de 25 ans, il travaille chez Friderici Spécial depuis bientôt six ans. Bien vérifier que la semi-remorque soit parfaitement accouplée au véhicule tracteur.

11 CAMION 4 / 2023 travaillait en tant que chauffeur auxiliaire chez Friderici Spécial a bien entendu facilité les choses», ajoute Adrien Berger qui est à son tour membre des Routiers Suisses. «Mais on ne peut pas exercer cette profession si l’on n’est pas passionné. Moi, j’ai la chance que mon métier soit aussi ma passion.» Ce qu’il aime le plus, c’est conduire des engins particulièrement volumineux: «J’adore ça», confirme-t-il. «C’est très valorisant, car il s’agit d’une tâche qui n’est pas à la portée de tous. Jusqu’ici, mon record de longueur a été le transport d’éléments métalliques qui mesuraient 25 m. C’est un vrai bonheur de réussir à satisfaire nos clients, notamment quand il s’agit de transports qui, à première vue, semblent impossibles.» Des transports «impossibles» Friderici Spécial a d’ailleurs fait de ces transports «impossibles» l’une de ses spéciaLes quatre éléments d’un dispositif de ventilation transportés par Adrien Berger sur une semi-remorque extra-surbaissée de Faymonville sont davantage volumineux que lourds. C’est ce qui explique que son Renault Trucks T520 6×2 roule avec le deuxième essieu en position relevée. Une fois les systèmes de ventilation chargés, Adrien Berger rehausse la semi-remorque. Photos: Laurent Missbauer A Tolochenaz: Adrien Berger s’engage sur la route cantonale qui longe le lac Léman. Il doit transporter sa cargaison sur un chantier à Aubonne, à mi-chemin entre Lausanne et Genève. Manœuvrer avec une longue semi-remorque est une tâche particulièrement valorisante. Au volant avec le sourire. «Mon métier, c’est ma passion», se réjouit Adrien Berger. lités. Son site Internet précise ainsi ce qui suit: «Vous avez un objet intransportable? Eh bien nous prenons en main la totalité du transport et organisons le voyage, les autorisations spéciales et les itinéraires autorisés.» Pour les transports qui avaient été confiés à Adrien Berger le jour de notre reportage, il n’y a cependant eu besoin ni d’autorisations spéciales, ni de véhicule suiveur comme cela avait par exemple été le cas l’année passée, lors de notre reportage sur Gabriel Regamey (cf. SWISS CAMION 6/2022). Notre jeune chauffeur de ce mois doit en effet transporter plusieurs éléments d’un système de ventilation. Cela depuis le site de stockage de Friderici Spécial, à Tolochenaz, jusqu’à un chantier situé à Aubonne (VD), à mi-chemin entre Lausanne et Genève. En plus de ses activités de transport, de levage et de manutention, Friderici Spécial s’occupe également du stockage. Une machine, depuis sa sortie

12 CAMION 4 / 2023 Arrivé à proximité du chantier d’Aubonne, Adrien Berger effectue une marche arrière afin d’approcher le plus possible de la grue les quatre éléments du système de ventilation qu’il a transportés jusque-là. Ces quatre éléments seront ensuite hissés sur le toit de l’immeuble à l’arrière-plan. Lors de sa marche arrière, Adrien Berger contourne avec dextérité la moto qui est stationnée à proximité de l’endroit où la grue déchargera sa cargaison. Les essieux directionnels de la semi-remorque facilitent grandement les manœuvres. qui les installera sur le toit d’un immeuble en construction. Les manœuvres en marche arrière sont en outre rendues un peu plus difficiles par la présence d’une moto et d’une Smart qui sont stationnées à proximité de l’endroit où la grue soulèvera les éléments du système de ventilation. Adrien Berger s’acquitte de cette tâche sans aucun problème et avec beaucoup de calme. «Il faut rester très concentré et c’est quelque chose qui est plus facile à faire dans une rue comme celle d’aujourd’hui, où il n’y a pratiquement pas de circulation, qu’au centre-ville de Genève où il faut constamment faire attention aux scooters et aux vélos qui se faufilent autour des camions, même lorsque nous manœuvrons», déplore Adrien Berger d’usine jusqu’à sa mise en service, peut parfois nécessiter un entreposage momentané. Or, Friderici Spécial dispose justement de sites de stockage, en plein air ou dans des halles. Une semi-remorque extra-surbaissée Les différents éléments du système de ventilation que doit transporter aujourd’hui Adrien Berger en trois voyages nécessitent une semi-remorque extra-surbaissée. Celleci dispose de deux essieux directionnels qui facilitent grandement les manœuvres de notre jeune chauffeur dès qu’il arrive sur le chantier à Aubonne. Il doit en effet reculer dans une rue relativement étroite afin que les très volumineux éléments du système de ventilation se trouvent à la portée de la grue Série «Jeunes chauffeurs» Photos: Laurent Missbauer Il est parfois conseillé de bien sortir la tête de la cabine afin de s’assurer que la semi-remorque n’occasionne aucun dégât.

13 CAMION 4 / 2023 qui a cependant la chance d’exercer des tâches très variées. Il peut par exemple être amené à livrer une machine de chantier au centre de Lausanne ou transporter du matériel logistique de l’armée lors d’entraînements effectués par les forces aériennes suisses à Brest, au nord-ouest de la Bretagne. «De grandes responsabilités» «Ce déplacement à Brest, à l’autre bout de la France, juste après mon apprentissage, a longtemps été le plus long voyage que j’ai effectué en camion. Depuis, je suis allé en Allemagne, en Belgique, en Italie et même en Espagne», relève Adrien Berger avec des étoiles dans les yeux. «C’est aussi pour voir du pays que j’ai décidé de devenir chauffeur. Il Après avoir retiré les sangles qui retenaient la cargaison, il faut soigneusement les ranger. s’agit d’une profession qui permet non seulement d’élargir son horizon, mais également d’avoir de grandes responsabilités, même en début de carrière. En tout cas en Suisse», précise notre jeune chauffeur. «Lors de mes déplacements en France, j’ai en effet pu constater un certain étonnement chez des camionneurs d’un certain âge. Ils étaient surpris de voir que nous étions plusieurs jeunes chauffeurs à effectuer des transports exceptionnels», remarque Adrien Berger. «C’est ce qui rend notre profession si intéressante. Le travail n’y est pas seulement très varié, mais également très valorisant. Je conseille ainsi à tous ceux qui ont la passion des camions d’en faire également leur métier», conclut-il. (Laurent Missbauer) Photos: Laurent Missbauer Un métier qui permet de voyager: «C’est aussi pour cela que je suis devenu chauffeur. Ici, je suis à la brasserie Duvel en Belgique et, la semaine prochaine, j’irai en Espagne», se réjouit Adrien Berger. La grue hisse sur le toit de l’immeuble le premier des quatre éléments du système de ventilation. Un chauffeur ne fait pas que conduire. Avant le départ, il doit s’assurer du bon arrimage de sa cargaison et, à l’arrivée, il doit libérer sa cargaison afin qu’elle puisse être déchargée. Photo: Adrien Berger

14 CAMION 4 / 2023 La surface d’exposition a été doublée Al’image de la Volkswagen Coccinelle, de la Citroën 2CV ou encore de la Jeep, l’Unimog est un véhicule qui, tout au long de sa carrière de plus de 75 ans, a suscité non seulement beaucoup de sympathie, mais également toujours plus d’intérêt. A un tel point que le Musée Unimog de Gaggenau, qui a été inauguré le 3 juin 2006, exactement 55 ans jour pour jour après la sortie le 3 juin 1951 du premier Unimog 2010 de l’usine Mercedes de Gaggenau, a commencé à se sentir à l’étroit. Le Musée Unimog de Gaggenau dispose désormais d’une nouvelle aile (à gauche sur la grande photo) qui a permis de doubler la surface d’exposition. Photos: Daimler Truck/ Hans-Peter Hegmann Situé à 170 km au nord de Bâle, entre Strasbourg et Karlsruhe, le Musée Unimog de Gaggenau,dispose désormais d’une toute nouvelle aile.Celle-ci,construite sur le côté gauche du bâtiment existant, a permis de doubler la surface d’exposition. Du coup, un agrandissement ne pouvait être que bienvenu. Après deux ans de travaux, les responsables du Musée Unimog ont inauguré en début d’année une nouvelle aile. Celle-ci, construite sur le côté gauche du bâtiment existant, a permis d’augmenter la surface d’exposition de 1100 m2. Le musée peut désormais présenter presque tous les modèles d’Unimog. Parmi eux, plusieurs proviennent de Suisse à l’image de l’Unimog 404.1 de 1962 qui figure sur la petite photo publiée sur la page de droite. Il s’agit de l’un des 2924 Unimog de ce type que l’Armée suisse avait commandés entre 1956 et 1977. Davantage de place pour les MB-trac Le fait que la surface d’exposition du musée ait doublé a également permis de dégager davantage de place pour les MB-trac. Mais que sont donc ces MB-trac? Il s’agit de tracteurs agricoles que Mercedes-Benz avait construits de 1973 à 1991 sur la plate-forme de l’Unimog, acronyme d’Universal-MotorGerät que l’on peut traduire en français par «Engin motorisé polyvalent». Un des points Musée Unimog SWISS CAMION, le No 1 dans la branche des véhicules utilitaires grande affinité auprès des lecteurs – le magazine est lu autant par le décideur que par l’apprenti plus de 50 000 lecteurs tirage de 18 160 exemplaires certifié REMP une édition en français et une en allemand 11 publications par an Pour la réservation des annonces, veuillez contacter: Mme Kéren Haller téléphone 021 706 20 32 e-mail: khaller@routiers.ch SWISS CAMION Les Routiers Suisses Route de la Chocolatière 26 1026 Echandens www.swisscamion.ch

15 CAMION 4 / 2023 L’agrandissement du musée a dégagé davantage de place pour les tracteurs MB-trac. BFS – Business Fleet Swiss Deux nouveaux partenaires Le loueur de camions BFS dispose désormais de deux nouveaux «partenaires de coopération»: Abag Rental à Belp (BE) et Alfag Rent à Weinfelden (TG). Ceux-ci s’ajoutent à ceux de Bulle (FR), Emmen (LU), Kägiswil/ Sarnen (OW), Egerkingen (SO) et Mörschwil (SG). (L. M.) Photos: Daimler Truck/ Hans-Peter Hegmann et Laurent Missbauer forts du musée est que les visiteurs peuvent se convaincre eux-mêmes, en tant que passagers, des formidables capacités de franchissement de l’Unimog. Des conducteurs expérimentés les emmènent en effet sur le terrain d’essai en forme de huit qui est aménagé à côté du musée. Ils franchiront alors d’impressionnantes pentes, qui peuvent aller jusqu’à 90%, ainsi que des inclinaisons latérales, tout aussi impressionnantes! Outre les Unimog et les MB-trac, le musée présente désormais également une exposition sur l’histoire de la construction d’automobiles à Gaggenau, de 1894 à nos jours. (Laurent Missbauer) Actualités The National Map Les Routiers Suisses | Route de la Chocolatière 26 1026 Echandens | 021 706 20 00 |www.routiers.ch Cette application recense :  De nombreux restaurants dans toute la Suisse avec l'itinéraire intégré  Des places de parc adaptées aux poids lourds  Des stations-service à votre proximité avec les détails de leurs infrastructures  Les ateliers de réparation et les stations de lavage adaptées à chaque véhicule Vous avez acheté la voiture de vos rêves? Offrez-lui la meilleure couverture! Contactez-nous pour une offre au téléphone 021 706 20 00 ou par courriel: avantages@routiers.ch Nous vous enverrons notre meilleure offre. Allianz vous couvrira à la hauteur de vos attentes. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Modell – Shop Setec HTM AG Lindenmoosstrasse 10 / Eingang Industriestrasse, CH-8910 Affoltern am Albis Mobile +41 (0)79 463 93 01 www.setec-htm.ch info@setec-htm.ch ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Mercedes Nooteboom Fr. 156.00 FIAT 690 8x4 Fr. 145.00 Kran & Anleggsteknikk Fr.102.00 Imc 31-0261 1 : 50 Golden Oldis 8645 1 : 50 WSI 01-3582 1 : 50 Volvo Senn AG Fr. 214.00 Mercedes Swisspor Fr. 169.00 Kenworth TJ Clark Fr. 169.00 Tekno 82183 1 : 50 Tekno 82612 1 : 50 Drake Z 01534 1 : 50 Volvo Schwedencombi Fr. 36.00 Magirus Caltex Fr. 23.00 Trucker-Babe Tamara Fr. 48.00 Herpa 315302 1 : 87 Brekina 46022 1 : 87 Herpa 313647 1 : 87 Wir produzieren für Sie ihr Wunschfahrzeug als Miniaturmodell in Serie im Massstab 1:50 / 1:87. Wir beraten Sie gerne und kompetent! Öffnungszeiten : Donnerstag + Freitag 14.00 - 19.00 Uhr Samstag 9.00 - 16.00 Uhr oder nach Vereinbarung

16 CAMION 4 / 2023 En couverture Voyager en «classe royale» Les deux voyages en car les plus lointains proposés cette année par l’entreprise Rattin vont jusqu’au Portugal et en Suède. Outre ces deux destinations, ses bus se rendent souvent dans les pays voisins. «L’Allemagne, l’Autriche et l’Italie en particulier ont la cote auprès de notre clientèle», explique Regula Schlatter-Lang, membre de la direction de l’entreprise. «Lors de ces voyages de quatre à cinq jours, les passagers apprécient que le confort à bord soit élevé», ajoute-t-elle. Davantage de place pour les passagers Le confort le plus élevé est offert par les véhicules de la «RoyalClass». Trois sièges par Le nouveau Setra S 515 HD de Rattin permet de voyager luxueusement en «RoyalClass». Celle-ci offre en effet beaucoup d’espace aux passagers. Photos: Daniel von Känel L’entreprise Rattin, à Neuhausen dans le canton de Schaffhouse,propose des voyages en car dans de nombreux pays et ses clients peuvent voyager de manière particulièrement confortable avec la «RoyalClass» qui ne dispose que de trois sièges par rangée au lieu des quatre habituels.A cet effet, elle a récemment pris possession chez EvoBus d’un nouveau Setra S 515 HD «RoyalClass». Des rangées de seulement trois sièges: le confort de la «RoyalClass» est véritablement royal! rangée seulement et beaucoup d’espace pour les jambes sont les principales caractéristiques de cette classe dite royale. La clientèle de Rattin pourra découvrir ce luxueux confort à partir de ce printemps dans un nouveau Setra S 515 HD. «Sur 12 mètres de long, il n’y a que 29 sièges», explique Erich Schlatter, membre lui aussi de la direction de l’entreprise Rattin. «Il y a ainsi plus de place pour chaque passager.» Davantage de places assises n’aurait pas non plus de sens pour les voyages pour lesquels ce nouveau Setra est utilisé. «Pour les voyages lointains, les groupes de voyageurs sont généralement composés de seulement 25 personnes», précise Erich Schlatter. La décision de compléter la flotte de l’entreprise avec un nouveau Setra d’EvoBus n’a pas

17 CAMION 4 / 2023 Erich Schlatter, membre de la direction de Rattin, au volant du nouveau Setra S 515 HD. Une machine à café fait bien entendu partie de l’équipement du luxueux Setra S 515 HD. Des sièges qui invitent au voyage. Rattin exploite aussi des cars postaux, cela depuis 1927, l’année de fondation de l’entreprise. été difficile à prendre. «Nous possédons une flotte de neuf autocars et de deux minibus. Tous proviennent d’EvoBus et sont des Setra ou des Mercedes», note Erich Schlatter. Des formations pour les chauffeurs Il est également réjouissant que le délai de livraison, fixé avant le début de la saison de printemps, ait pu être respecté. «Ce n’est pas du tout évident actuellement», souligne Erich Schlatter en évoquant les délais de livraison, parfois très longs, qui sont par exemple pratiqués sur le marché automobile. Avant que ce Setra S 515 HD aux couleurs de l’entreprise Rattin ne parte pour la première fois pour un voyage lointain, le personnel de conduite sera encore formé. «Les systèmes d’assistance à la conduite évoluent en effet constamment», explique Erich Schlatter. «Il est important que les chauffeurs soient bien préparés à la conduite de ce véhicule équipé des systèmes les plus récents.» Cette formation se fera chez EvoBus à Winterthour et auprès de l’entreprise Rattin à Neuhausen. Une longue histoire La création de l’entreprise Rattin remonte à 1927. A l’époque,elle avait été fondée par le grand-père de Regula Schlatter-Lang, en tant qu’entreprise de cars postaux. Et Rattin est restée fidèle à ses racines. En effet, outre les cars de tourisme, elle exploite également des cars postaux en service régulier. Ces derniers se déplacent quotidiennement et ne quittent pas la région de Schaffhouse. Quant au tout nouveau Setra S 515 HD «RoyalClass», il emmènera ses passagers aux quatre coins de l’Europe. (Daniel von Känel) Erich Schlatter: «Les aides à la conduite sont en constante évolution et il est par conséquent important que les chauffeurs puissent les utiliser à très bon escient. Ils suivront pour cela différents cours de formation qui seront dispensés aussi bien chez EvoBus à Winterthour qu’au sein de notre entreprise à Neuhausen.» Photos: Daniel von Känel

RkJQdWJsaXNoZXIy MjYwNzMx