Edition No 09/2023

ISSN 1423-4319 Fr. 7.50 Volvo Trucks Le nouveau FH Electric de Bregy Logistics CONCENTRATIONS DE CAMIONS Un record de participants à Ambrì ESSAI Au volant du Ford F-Max REPORTAGE En camion au Canada Le mensuel spécialisé des chauffeurs professionnels 9/2023

2 SWISS CAMION Avec l’AGROLA energy card, vous pouvez vous ravitailler sans numéraire à plus de 400 stations-service. Vous n’avez aucune redevance annuelle à payer et recevez une facture mensuelle conforme à la TVA. Vous recevez un point AGROLA energy club pour chaque litre de carburant acheté. Vous bénéficierez ainsi de nombreuses offres et réductions intéressantes. Demandez votre carte gratuite maintenant! agrola.ch/energycard/fr FAITES LE PLEIN ET COLLECTEZ DES POINTS!

1 4 / 2023 ÉDITORIAL EN COUVERTURE Bregy Logistics à Aigle (VD) a été le premier client de Suisse romande à recevoir au mois de mars un Volvo FH Electric. Celui-ci effectue tous les jours le trajet Aigle-ThouneAigle avec une seule recharge. Cela à la grande satisfaction tant de son chauffeur Carolino Carvalho que de son patron Michel Bregy qui a installé 4000 m2 de panneaux solaires sur le toit de son entreprise. PHOTO: LAURENT MISSBAUER TRUCK TEAM GOTTARDO Un record de participants à la rencontre d’Ambrì 2 ASSOCIATION Notre enquête sur les salaires 4 RUBRIQUE JURIDIQUE Licenciement abusif: pas d’indemnisation sans contestation écrite 8 REPORTAGE En route avec le président de la section de la Principauté du Liechtenstein 14 CAMION TRANSPORT Des chaînes d’approvisionnement propres 16 VOLVO TRUCKS Le premier FH Electric de Suisse romande 18 ESSAI Au volant du Ford F-Max 20 CONCENTRATIONS Le Trucker Festival d’Interlaken 28 UTILITAIRES LÉGERS L’offensive électrique de Citroën 30 ROLAND SCHMID En camion au fin fond du Canada Une page se tourne Après dix ans passés au service des Routiers Suisses, l’heure est venue pour moi de tourner la page et de prendre congé des lecteurs de ce mensuel qui, rappelons-le, est le plus important de la branche avec son tirage de 18 160 exemplaires certifié par la REMP (Recherches et études des médias publicitaires, une organisation interprofessionnelle indépendante et neutre). Au terme de ces dix ans, je profite de cet éditorial pour remercier mon employeur, et plus particulièrement le secrétaire général des Routiers Suisses, pour la confiance témoignée. Je tiens également à remercier chacune des jeunes conductrices et chacun des jeunes conducteurs de véhicules lourds d’avoir accepté que je les accompagne dans le cadre de la rubrique qui leur est dédiée. Cette rubrique sur les jeunes chauffeurs apporte une contribution non négligeable à la promotion de la relève de cette profession que beaucoup considèrent comme «la plus belle du monde». Ce dernier point est d’autant plus vrai lorsque cette profession est en même temps une passion: la passion de rouler et de découvrir bien souvent des paysages de toute beauté, mais également la passion de conduire de véritables bijoux technologiques. Pour que cette passion perdure, il est cependant indispensable que les salaires soient attrayants. C’est loin d’être le cas dans plusieurs entreprises de transport de notre pays. Cela dit, de nombreuses augmentations salariales ont quand même pu être constatées depuis le lancement de l’initiative populaire des Routiers Suisses. Afin d’avoir une meilleure vision de la situation, notre association joint au présent numéro une nouvelle enquête salariale que nous vous présentons en page 2. Nous vous remercions d’ores et déjà de participer à cette enquête et de nous renvoyer les questionnaires jusqu’au 30 septembre au plus tard. D’ici là, il ne me reste plus qu’à vous remercier de votre attachement à notre magazine et de souhaiter bon vent à Daniel von Känel qui travaille depuis plus de cinq ans en tant que rédacteur à SWISS CAMION et qui me succédera à partir du prochain numéro. Sachez encore que mon travail de journaliste ne se terminera pas avec la fin de mon mandat aux Routiers Suisses. Je continuerai en effet à l’exercer au sein de la rédaction d’un quotidien qui est beaucoup plus proche de mon domicile que celle du magazine des Routiers Suisses. Laurent Missbauer, rédacteur en chef Contact: Volvo Trucks (Suisse) SA, Lindenstrasse 6, CH-8108 Dällikon, www.volvotrucks.ch 34 Relais routiers 40 Le programme des cours 42 Canton du Tessin 44 Les activités des sections IMPRESSUM SWISS CAMION, Route de la Chocolatière 26, 1026 Echandens. Tél.: 021 706 20 00, swisscamion@routiers.ch Rédacteur en chef: Laurent Missbauer | Rédacteur: Daniel von Känel | Collaborateurs de la rédaction: Sarah Amat, Kéren Haller, Michel Magnin, Elvedin Mesic, David Piras, Hans-Peter Steiner et Erich Urweider. Annonces: Kéren Haller, khaller@routiers.ch | Imprimerie: Vogt-Schild Druck SA, 4552 Derendingen, www.vsdruck.ch Régie publicitaire: Les Routiers Suisses, Route de La Chocolatière 26, 1026 Echandens. Tél.: 021 706 20 00, annonces@routiers.ch Tirage contrôlé REMP: 18 160 exemplaires (le plus grand tirage de la branche en Suisse) | Abonnement annuel: 90 francs www.swisscamion.ch 26

2 SWISS CAMION ASSOCIATION Combien gagnez-vous par mois? Merci d’avance de participer à l’enquête des Routiers Suisses. TEXTE ET PHOTO: DAVID PIRAS Cela fait presque un an que nous ressentons une nette amélioration au niveau des salaires dans le secteur des transports routiers. Ceux de la dernière enquête salariale de 2019 ne sont plus d’actualité et le marché du travail a changé. Jusqu’en 2015, nous devions faire face à un surplus de chauffeurs, raison pour laquelle ceux qui étaient à la recherche d’un emploi à 60 ans n’avaient souvent aucune chance. Aujourd’hui, les chauffeurs continuent souvent à travailler plusieurs années après leur départ à la retraite. De plus, les salaires ont augmenté. Entre-temps, beaucoup de produits sont aussi devenus plus chers. La pandémie et la guerre en Ukraine ont en effet bouleversé beaucoup de choses. La Chine a connu d’énormes problèmes d’approvisionnement et les prix de l’énergie ont pris l’ascenseur. Malgré cela, on investit et consomme comme rarement auparavant. Et le taux de chômage est plus bas que jamais. Comme les salaires dans le secteur des transports n’ont jamais vraiment été élevés, la pénurie de main-d’œuvre y est d’autant plus importante. Cette pénurie préoccupe. Peu avant la fin de la pandémie, nous avons lancé une initiative. Les médias ont également réagi. Les salaires, notamment par rapport au travail fourni, sont trop bas. Nous avons formulé des revendications pour que le métier de chauffeur soit également une source Nouvelle enquête sur les salaires de satisfaction pour les générations futures. La collecte de signatures est actuellement en cours. Il faut augmenter les salaires Les entreprises de transport ont réagi en s’opposant à cette initiative. Malgré tout, il est nécessaire que les camions tournent. Mais la plupart des transporteurs sont conscients que sans augmentation de salaire, davantage de chauffeurs trouveront du travail dans d’autres branches et il sera alors difficile de motiver de nouveaux arrivants. Il ne faut pas se le cacher: il manque des chauffeurs à la fois fiables et compétents. En Europe, certaines entreprises tentent de faire appel à des chauffeurs d’Afrique ou d’Asie. Résultat: le succès n’est pas au rendez-vous et les clients sont mécontents. Comme nous avons besoin d’une relève suisse ou du moins de l’Europe de l’Ouest, il faut augmenter les salaires. L’Europe doit réapprendre à faire son travail elle-même et à créer des emplois qui donnent envie de se lever le matin. Le secteur suisse des transports routiers doit réapprendre à former des chauffeurs résidant dans notre pays et faire en sorte que le métier de chauffeur soit intéressant pour ceux qui souhaitent réorienter leur carrière professionnelle. Actuellement, ce sont surtout les personnes qui viennent d’une autre profession, qui ont terminé leur apprentissage et qui changent d’emploi avant 40 ans qui bénéficient d’un meilleur salaire. Dans quelle mesure cette évolution a-t-elle également été perçue par les chauffeurs actifs de longue date? Afin que nous puissions à nouveau présenter une vue d’ensemble, nous réalisons un nouveau sondage sur les salaires. Celui-ci est anonyme afin que chaque participant soit libre de fournir des informations correspondant à la réalité. Nous espérons donc que les résultats seront le plus proche possible de la réalité actuelle. Ainsi, après l’évaluation, chacun saura à peu près où il se situe. Ainsi, les autorités publiques verront à nouveau ce que sont les salaires du marché et les employeurs sauront à quels salaires ils peuvent trouver de bons collaborateurs. Plus nous recevrons de questionnaires et plus la qualité de l’évaluation sera élevée. Il suffit de prendre quelques minutes pour remplir ce questionnaire. En cas de retour par la poste, les frais de port sont pris en charge par l’association. Vous pouvez aussi photographier le questionnaire et le transmettre à l’adresse info@routiers.ch. Nous conserverons alors l’image et effacerons l’e-mail: l’anonymat et la protection des données sont ainsi garantis. D’ores et déjà un grand merci à tous ceux qui apporteront leur contribution à cette cause. La date limite d’envoi est fixée au 30 septembre 2023. Le secteur suisse des transports routiers doit réapprendre à former des chauffeurs résidant dans notre pays et faire en sorte que le métier de chauffeur soit intéressant pour ceux qui souhaitent réorienter leur carrière professionnelle. Quel est le salaire mensuel d’un chauffeur en Suisse? La nouvelle enquête salariale des Routiers Suisses permettra de répondre à cette question de façon détaillée.

3 9 / 2023 ACTUALITÉS RENAULT TRUCKS SUISSE «Quatre camions électriques, y compris une station de recharge mobile, seront désormais proposés à la location pour une durée minimale de quatre mois» Renault Trucks Suisse mise toujours plus sur l’éléctromobilité. Pour succéder à Manuel Lüscher, qui était chef E-Mobility depuis 2021 et qui a quitté l’entreprise au début de l’année, Tarcis Berberat, directeur de Renault Trucks Suisse, a nommé Fabian Ruppen. «Comme l’électromobilité prend de plus en plus d’importance, Fabian Ruppen peut compter sur l’appui d’Alen Kadic, spécialiste de l’infrastructure de recharge, et d’Adam Chebaro, spécialiste de l’utilisation des véhicules électriques», nous a précisé Tarcis Berberat. «Afin d’aider les PME à passer à l’électromobilité, Renault Trucks Suisse propose désormais à la location quatre camions électriques, y compris une station de recharge mobile, pour une durée minimale de quatre mois. Il s’agit d’un service unique en Suisse», se réjouit le directeur de Renault Trucks Suisse. Si l’on tient également compte des véhicules utilitaires légers, tels que le Master E-Tech électrique, Renault Trucks Suisse est le numéro un de l’électromobilité dans notre pays en ce qui concerne les véhicules utilitaires. Si l’on ne tient compte que des poids lourds, c’est en revanche Volvo Trucks, la maison-mère de Renault Trucks, qui arrive en tête. Laurent Missbauer Trois personnes s’occupent désormais de l’électromobilité chez Renault Trucks Suisse. Il s’agit de Fabian Ruppen (au milieu), chef E-Mobility, d’Adam Chebaro (à gauche) et d’Alen Kadic (à droite). Suivez nos formations continues OACP Co2-lan210x65_baskı_FR.pdf 1 1.08.2023 15:23

4 SWISS CAMION RUBRIQUE JURIDIQUE Toute personne qui reçoit un licenciement et qui n’est pas d’accord avec celui-ci doit s’y opposer par écrit. Sinon, elle risque de perdre son droit à l’indemnisation. C’est ce qu’a décidé le Tribunal fédéral en mai dernier (BGer 4A_412/2022). Une employée du canton de Genève avait demandé en justice une indemnité pour licenciement abusif à son ancien employeur sur la base de l’article 336a du Code des obligations (CO). Bien qu’en principe, seul ce qui est contesté par la partie adverse doit être prouvé devant le tribunal, le Tribunal fédéral a décidé que les conditions d’une indemnisation devaient être prouvées par l’employée même si la partie adverse ne contestait pas ces conditions. Reconsidérer le licenciement Le Tribunal fédéral a également expliqué que l’opposition à un licenciement abusif sert aussi à donner à l’employeur qui licencie la possibilité de reconsidérer le licenciement. Il existe en effet aussi la possibilité de poursuivre les rapports de travail. Ce n’est pas à l’employeur de faire valoir devant le tribunal que l’opposition n’a pas été effectuée ou qu’elle a été effectuée trop tard. C’est au contraire à l’employée d’affirmer et de prouSi vous n’êtes pas d’accord avec votre licenciement, il est impératif que vous vous y opposiez par écrit. Si vous ne procédez pas de la sorte, vous ne pourrez pas toucher d’indemnisation pour licenciement abusif. TEXTE: MICHEL MAGNIN, JURISTE Source: BGer 4A_412/2022 Pas d’indemnisation sans contestation écrite ver que l’opposition a été faite à temps. Le Tribunal fédéral constate ainsi que celui qui ne s’oppose pas par écrit à un licenciement abusif l’accepte. C’est précisément ce qui a été fatal à l’employée dans l’affaire jugée par le Tribunal fédéral. Elle s’était certes opposée au licenciement dans le délai d’un mois, mais avait omis d’envoyer sa lettre au tribunal. Bien que la partie adverse n’ait pas contesté le fait qu’elle s’était opposée au licenciement, le Tribunal fédéral a statué contre l’employée. Elle aurait dû remettre la lettre à temps au tribunal. Cette omission lui a coûté son droit à l’indemnisation. Comme la salariée a perdu, elle a également dû payer les frais de justice, ses propres frais d’avocat et ceux de l’employeur. Faire opposition par écrit Celui qui veut faire valoir son droit à une indemnité pour licenciement abusif doit prouver que le licenciement était abusif et qu’il a été contesté par écrit dans le délai de préavis ordinaire. Il est souvent difficile pour les profanes d’évaluer si un licenciement est abusif ou non. Si l’on n’est pas d’accord avec un licenciement, il faut donc absolument faire opposition par écrit le plus rapidement possible, même en cas de doute. Il est recommandé d’envoyer l’opposition à l’employeur aussi bien par la poste (lettre recommandée ou courrier A plus) que par e-mail et de conserver une copie de la lettre. Tous les licenciements abusifs ne vont pas jusqu’au tribunal. La plupart du temps, des solutions à l’amiable peuvent être trouvées bien avant qu’un tribunal ne doive s’occuper de l’affaire. Mais ne pas faire opposition par écrit, c’est se priver à coup sûr d’un des outils les plus importants dans les négociations avec l’employeur. Ce n’est pas à l’employeur de faire valoir devant le tribunal que l’opposition n’a pas été faite ou qu’elle a été faite trop tard. C’est au contraire à l’employée d’affirmer et de prouver que l’opposition a été faite à temps. Route de la Chocolatière 26, 1026 Echandens / Tél. 021 706 20 00 - www.routiers.ch

5 FORMATION 9 / 2023 Une belle journée pour fêter l’obtention du CFC Le samedi 8 juillet, Les Routiers Suisses ont organisé à Echandens une journée récréative afin de féliciter les apprentis qui ont obtenu leur certificat fédéral de capacité (CFC). Par cette belle journée d’été, la plupart des nouveaux diplômés sont venus avec un camion généreusement prêté par leur entreprise formatrice. Durant l’apéritif, ils ont pu participer à des jeux, tels que tirer le camion ou effectuer un slalom entre des canards en plastique. Puis, notre maître en grillades, le célèbre Ratatouille, est entré en lice afin de nous offrir de délicieuses saucisses accompagnées de salade. Après le café et le dessert, les nouveaux diplômés sont partis pour un cortège sous la conduite de John au volant d’un magnifique Kenworth mis à disposition par Friderici Spécial, suivi d’un DAF Multilift de la maison RTC à Echandens. Ce cortège, accompagné d’un concert de trompes et de klaxons, a provoqué de nombreux applaudissements... ainsi que la colère d’un policier de Morges qui n’a certainement pas compris la signification du mot joie! De retour à Echandens, les nouveaux titulaires du certificat fédéral de capacité ont reçu leur diplôme avec quelques cadeaux. Les organisateurs remercient les entreprises qui ont formé ces nouveaux conducteurs professionnels et qui leur ont mis un camion à disposition pour cette journée. Ils remercient également M. Pascal Bondallaz, le maître principal d’apprentissage, pour son engagement à former ces jeunes conducteurs, ainsi que pour sa présence et sa bonne humeur durant cette belle journée. LRS PHOTOS: JOHN ET VALÉRIE Le traditionnel slalom entre des canards en plastique (ci-contre à droite et ci-dessus) a permis de fêter dans la bonne humeur l’obtention du CFC.

6 SWISS CAMION FORMATION Vous avez acheté la voiture de vos rêves? Offrez-lui la meilleure couverture! Contactez-nous pour une offre au téléphone 021 706 20 00 ou par courriel: avantages@routiers.ch Nous vous enverrons notre meilleure offre. Allianz vous couvrira à la hauteur de vos attentes. PRÉSENTATION DU MÉTIER DE CHAUFFEUR EN VALAIS «Une journée portes ouvertes qui s’adresse à tout un chacun» C’est à Granges (VS), entre Sion et Sierre, à l’entreprise de transport Favre & Studer, qu’aura lieu le samedi 16 septembre, de 9 h à 16 h, une journée «Portes ouvertes» dédiée à la présentation du métier de chauffeur. «Cette journée s’adresse à tout un chacun», nous a expliqué Louis Studer, président de la section Valais romand de l’Astag. «Nous n’attendons pas seulement des jeunes intéressés par un apprentissage de conducteur ou de conductrice de véhicules lourds avec CFC, mais également toute personne souhaitant réorienter sa carrière professionnelle et devenir chauffeur. Notre secteur offre en effet de nombreuses places de travail. Lors de cette journée, nous pourrons compter aussi bien sur la présence du chef de la formation de l’Ecole professionnelle de Sion que sur celle d’un moniteur de conduite qui expliquera comment obtenir les différents permis poids lourds pour les camions, avec ou sans remorques, ainsi que pour les bus. Le département Formation des Routiers Suisses sera présent lui aussi. Il en ira de même pour plusieurs véhicules, aussi bien des bus que des camions, exposés par des entreprises formatrices valaisannes. Cette journée s’adressera aussi bien aux francophones qu’aux germanophones. Fridolin Seiler, président de la section Haut-Valais de l’Astag, sera par exemple présent lui aussi.» La radio locale Rhône FM animera la manifestation et un food truck proposera toute la journée repas et boissons aux visiteurs. Laurent Missbauer SAVE THE DATE Samedi 16 septembre 2023 9h00- 16h00 En voyage sur la route de ton Avenir La section ASTAG Valais-romand vous emmène à la découverte des différents métiers du secteur des transports chez Rue de la Mine 37 – 3979 Grône Vous êtes à la recherche d’un métier passionnant ? d’une place d’apprentissage ? d’une réorientation professionnelle ? Vous souhaitez découvrir les différentes facettes du métier de transporteur ? Cette journée est pour vous. De nombreuses activités, ainsi qu’une petite restauration vous y attendront. Pour l’ASTAG Valais-romand Louis Studer, Président Jean-Luc Pirlot, Secrétaire général, 021 310 20 50, j.pirlot@astag.ch The National Map Les Routiers Suisses | Route de la Chocolatière 26 1026 Echandens | 021 706 20 00 |www.routiers.ch Cette application recense :  De nombreux restaurants dans toute la Suisse avec l'itinéraire intégré  Des places de parc adaptées aux poids lourds  Des stations-service à votre proximité avec les détails de leurs infrastructures  Les ateliers de réparation et les stations de lavage adaptées à chaque véhicule sur votre téléphone portable, tablette ou pc SWISS CAMION Les Routiers Suisses, Route de la Chocolatière 26, 1026 Echandens, Téléphone 021 706 20 00 A découvrir également sur www.swisscamion.ch

7 ACTUALITÉS/RECTIFICATIF 9 / 2023 TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, TOUS ACTEURS D’UNE FILIERE PLUS VERTE ! #SOLUTRANS SOLUTRANS.FR Accrédité par Partenaires Organisation Un salon de la Avec le soutien de Sous le haut patronage de Monsieur Emmanuel MACRON Président de la République __ZONE VELO CARGO avec piste d’essais indoor NOUVEAUTÉS 2023 __VILLAGE DES ESSAIS En plus de la plus grande piste d’essais d’europe SOLUTRANS propose un support plus qualitatif grâce à des chalets eco-responsables mis à la disposition des exposants. ENJEUX 2023 __Impact des ZFE __Nouvelles énergies __Retrofit DEMANDEZ VOTRE BADGE GRATUIT sur www.solutrans.fr get things moving! die nutzfahrzeug messe MESSE KARLSRUHE 21. – 24.09.2023 nufam.de/tickets Bientôt Epoqu’auto à Lyon-Eurexpo La 44e édition d’Epoqu’auto, un des principaux salons européens de véhicules anciens qui aura lieu à Lyon-Eurexpo, à un peu plus d’une heure de Genève, du 10 au 12 novembre, consacrera à nouveau une halle entière aux véhicules utilitaires (photo). La Fondation Berliet y exposera notamment un Berliet Centaure de 1978 et le club PTRA (Patrimoine du transport routier ancien) présentera, entre autres, un Citroën U23 de 1948, un Chausson de 1953 et un Saviem S45 GT de 1977. Laurent Missbauer Voici le bon prénom Une erreur s’est glissée dans notre compte-rendu sur l’assemblée générale de la section Fribourg des Routiers Suisses qui a été publié dans notre précédente édition. Le benjamin des nouveaux membres du comité (2e depuis la droite ci-contre) ne s’appelle pas Robert Perrenoud, mais Patrick Perrenoud. Nous vous prions de bien vouloir accepter nos excuses pour cette erreur. L. M. PHOTO: LAURENT MISSBAUER PHOTO: LAURENT MISSBAUER

8 SWISS CAMION ASSOCIATION Karl Loacker, chauffeur de la principauté du Liechtenstein qui se rendait toutes les semaines en Valais avec son camion pour le compte de l’entreprise de chaudières Hoval, a apparemment contracté le virus dans cette région. Il est en effet considéré comme l’initiateur de la création de l’Association des chauffeurs de la principauté du Liechtenstein, une section des Routiers Suisses. C’est ce que nous a expliqué Mario Büchel, l’actuel président de la section Liechtenstein et c’est ce que lui avait raconté son père Ludwig Büchel, aujourd’hui décédé, un des membres fondateurs de la section. «Avant cette fondation, il avait même été question de créer une section Liechtenstein-Rheintal», précise Mario Büchel. «Mais la direction des Routiers Suisses de l’époque avait interdit la création d’une section transfrontalière.» Résultat: de nombreux chauffeurs de la vallée du Rhin se sont inscrits auprès de la section Liechtenstein. «J’étais toujours avec mon père» Cinquante ans se sont écoulés depuis la fondation de la section au restaurant Landhaus à Nendeln. Mario Büchel nous montre un classeur avec des photos de cette époque. Sur l’une d’entre elles, on aperçoit, devant leurs camions, les six membres fondateurs de la section: Fidel Dürr, Franz Gassner, Joos Rutz, Ludwig Büchel, Egon Oehri sowie Ruedi Hanselmann. Mario Büchel continue à feuilleter son classeur et découvre des photos de différentes manifestations de l’époque, dont des gymkhanas et des courses de ski humoristiques. «Les anciens nous parlent encore aujourd’hui de ces courses de ski», rigole Mario Büchel. On le voit aussi sur de nombreuses photos. «Gamin, j’ai souvent accompagné mon père dans son camion et nous avons participé C’est en 1973 que six chauffeurs ont fondé la section Liechtenstein. L’actuel président de la section, Mario Büchel, rappelle que les membres fondateurs s’étaient inspirés des Valaisans. Les 50 ans de la section Liechtenstein des Routiers Suisses TEXTE ET PHOTOS: DANIEL VON KÄNEL à de nombreuses manifestations des Routiers Suisses ensemble», raconte-t-il. «Je suis donc un Routier Suisse de la première heure en quelque sorte!» Mais il n’est pas devenu directement chauffeur après la fin de l’école obligatoire. Comme il était d’usage autrefois, on disait aussi chez lui: «Apprends d’abord un vrai métier!» C’est ce qu’il a fait en effectuant un apprentissage de menuisier. Après avoir exercé ce métier pendant quelques années, il a obtenu son permis poids lourds et est devenu chauffeur à plein temps: «Je n’ai regretté ni l’un ni l’autre, ni d’avoir commencé par un apprentissage manuel, ni d’être devenu chauffeur», déclare-t-il. «En tant que chauffeur, il est en effet facile de perdre son permis, quelle qu’en soit la raison et la durée. C’est pourquoi je pense qu’il est bon de pouvoir compter sur une autre formation.» Il a également suivi une formation d’agent de transport (gestionnaire), mais travaille toujours comme chauffeur chez Walter Lampert Transporte und Mulden à Schellenberg, non loin de son domicile de Ruggell. «La profession de chauffeur est très belle», affirme-t-il. «Avant tout, elle est particulièrement variée.» Il faut simpleMario Büchel nous montre le classeur contenant les photos de la fondation de la section.

9 9 / 2023 Mario Büchel a bien entendu réservé une place de choix au fanion des Routiers Suisses et à celui de la section. ment être conscient que les journées de travail sont longues et que les horaires peuvent parfois être irréguliers. Au comité depuis vingt-deux ans Mario Büchel (47 ans) ne recommande pas seulement le métier de chauffeur, mais aussi l’engagement auprès des Routiers Suisses. Il est membre du comité de la section du Liechtenstein depuis 2001 déjà. «J’ai exercé différentes fonctions. En 2014, je suis devenu vice-président et, un an plus tard, président», explique-t-il. Le comité de la section compte six membres. Il n’est pas toujours facile de trouver des personnes qui acceptent d’être élues au comité. «On trouve encore facilement de nouveaux membres, mais il est devenu rare que les gens s’engagent au sein du comité», ajoute-t-il. Bien sûr qu’exercer une telle fonction prend du temps. «Mais ce sont des moments agréables que l’on passe avec la section. De plus, on y apprend toujours quelque chose, par exemple à assumer des responsabilités», poursuit Mario Büchel. Les séances et les manifestations lui ont ainsi permis de découvrir la Suisse et de rencontrer des personnes qu’il n’aurait jamais rencontrées. Cet engagement profite donc à la profession et constitue en outre un enrichissement personnel, relève ce père de deux enfants qui est également actif en tant que pompier volontaire. «Quand on en fait partie, on aime cela. Chez nous, en tout cas, la plupart des membres du comité sont en poste depuis longtemps.» La seule section «étrangère» L’Association des chauffeurs du Liechtenstein est la seule section «étrangère» des Routiers Suisses, comprenez par là qu’elle est située en dehors des frontières de la Suisse. «Mais nous sommes très bien intégrés», assure le président. «Et cela fait un demi-siècle que ça dure!» Il est clair que les citoyens du Liechtenstein ont leur propre caractère, mais de telles différences existent aussi en Suisse et même au sein du petit pays qu’est le Liechtenstein. Cet anniversaire doit bien sûr être fêté et c’est ce que feront la section de la principauté et leurs invités suisses le 30 septembre prochain au Bangshof à Ruggell. Cette ferme est notamment connue pour ses spécialités régionales et se prête parfaitement, selon Mario Büchel, à une célébration digne de ce nom pour marquer le 50e anniversaire de la section Liechtenstein des Routiers Suisses. Les six membres fondateurs de la section Liechtenstein posent ici fièrement devant leurs camions.

10 SWISS CAMION Chez Camion Transport à Rümlang (ZH), son Mercedes eActros n’est pas encore chargé alors que ses batteries le sont déjà. C’est pourquoi le chauffeur Saso Dordevic charge son camion de palettes pour sa tournée.Après le contrôle de départ, il prend place derrière le volant et démarre. On n’entend que les réacteurs d’un avion de ligne qui vient de décoller de l’aéroport de Kloten tout proche. Après le passage de cet avion, on entend que le camion émet seulement un léger bourdonnement et quelques bruits de roulement. Une seule charge de batterie suffit «Nous allons d’abord à Adliswil, où nous pouvons aussi laisser la remorque, puis nous irons livrer chez quelques clients établis dans la région du lac de Zurich», m’explique Saso Dordevic. C’est la tournée qu’il effectue le plus souvent, celle qui se prête le mieux à l’utilisation d’un camion électrique. «On peut la faire avec une seule charge de batterie», relève-t-il. Le travail des gestionnaires n’est pas simple avec les véhicules électriques, nous a expliqué Samuel Eder, directeur de la succursale de Camion Transport à Rümlang. Les autonomies de plus de 300 km, selon le nombre de batteries, Saso Dordevic (34 ans) effectue désormais ses tournées avec un camion électrique: «Cela me plaît beaucoup», relève-t-il en dressant un premier bilan. TEXTE ET PHOTOS: DANIEL VON KÄNEL sont certes suffisantes pour de nombreuses tournées. Mais celles-ci ne doivent pas être trop courtes non plus. «Si l’on veut profiter de l’exonération de la RPLP, il faut faire beaucoup de kilomètres avec les camions électriques», ajoute-t-il. Deux Mercedes eActros sont en service à Rümlang pour Camion Transport, un en solo et un second avec remorque. En effet, l’infrastructure de recharge ne permet une charge rapide que pour un seul camion à la fois. «Nous coordonnons donc les interventions des deux eActros de manière à ce qu’ils aient tous deux des batteries pleines le matin», explique Samuel Eder. Un camion électrique part plus tôt et termine sa tournée plus tôt. Ainsi, ses batteries sont pleines lorsque le second eActros est de retour. Ce sont de précieuses expériences qui sont ainsi acquises, tout comme avec le camion à hydrogène, également stationné à Rümlang. C’est principalement Saso Dordevic, qui ne roule plus qu’avec l’eActros depuis quelques mois, qui est responsable de récolter ces précieuses expériences. «L’atmosphère est très silencieuse et agréable dans la cabine», m’avoue-t-il sur la route conduisant à Adliswil. «De plus, le moteur électrique offre beaucoup Des colis livrés sans bruit Saso Dordevic pendant sa tournée avec le Mercedes eActros électrique: il livre ici un client sans sa remorque, qu’il a pu garer au préalable sur le site d’une autre entreprise. de puissance et un couple formidable. J’ai beaucoup de plaisir à rouler à son volant.» Sur le Rhin pendant ses loisirs Arrivé à Adliswil, il laisse sa remorque chez un client où il va de toute façon encore décharger et recharger. Un coup de chance, car il est bien connu que les possibilités de déposer une remorque sont devenues rares. C’est ainsi que Saso Dordevic part avec son camion en solo pour effectuer sa tournée sur la rive gauche du lac de Zurich qu’il ne pourrait guère faire avec une remorque. Et je ne vais pas tarder à comprendre pourquoi. Parmi ses clients, on ne trouve pas que des entreprises disposant d’un quai de chargement ou d’une grande cour. Certains d’entre eux se trouvent dans des quartiers résidentiels desservis par des rues étroites n’offrant que très peu de possibilités de déposer une remorque sur une place de parc. «C’est souvent le cas dans le transport de colis», affirme Saso Dordevic qui s’acquitte de ces tâches avec routine, mais aussi avec la prudence nécessaire vis-à-vis des autres usagers de la route. Cela fait maintenant huit ans qu’il est chauffeur, raconte-t-il. Il a travaillé en Slovénie, son pays d’origine, dans une usine

SÉRIE JEUNES CHAUFFEURS L’employeur Camion Transport est une entreprise de transport dont le siège se trouve à Wil (SG). Avec ses 15 sites dans toute la Suisse, elle compte plus de 1400 salariés. Son activité principale est la distribution de marchandises de détail dans le système de transport dual rail/route. DvK Saso Dordevic, chauffeur chez Camion Transport: «L’atmosphère est très silencieuse et agréable dans la cabine du Mercedes eActros. De plus, le moteur électrique offre beaucoup de puissance et un couple formidable.» Le chauffeur Saso Dordevic (34 ans), d’origine slovène, habite à Eglisau (ZH). Depuis plus de deux ans, il travaille chez Camion Transport à la succursale de Rümlang (ZH). Pendant ses loisirs, on peut le voir entre autres faire du stand-up paddle sur le Rhin. DvK QUALITÉ SUISSE DEPUIS 1880. MIDLAND.CH de recyclage où il a eu la possibilité d’effectuer son permis poids lourds. Il vit maintenant en Suisse depuis quatre ans. «La Slovénie est un beau pays, un peu semblable à la Suisse, mais avec un accès à la mer. Les salaires des chauffeurs y sont cependant très bas, alors que le pays est devenu très cher», ajoute-t-il. Ce rapport est meilleur en Suisse, où il doit certes renoncer à la mer, ce qui explique qu’il se soit installé à Eglisau, directement au bord du Rhin. «J’apprécie beaucoup cet endroit. J’y fais souvent du stand up paddle sur le Rhin», me confie-t-il. Mais, pour l’instant, il se trouve derrière son volant, sur la route de Wädenswil, alors que des clients l’attendent encore à Horgen. Sur une colline en dehors des localités, la vue se dégage soudain sur le lac, offrant un magnifique panorama jusqu’à Zurich. «Aujourd’hui, la météo est parfaite pour aller faire du surf», me lance Saso Dordevic. Le soleil et le ciel sans nuages font en effet resplendir le lac d’un bleu profond. «Bien sûr, ce n’est pas tous les jours comme ça, mais je profite toujours de ces belles vues que notre métier nous offre», affirme Saso Dordevic. De retour à Adliswil, il décharge et charge la remorque ainsi que le véhicule tracteur. Puis il se met en route pour Rümlang. Il traverse le tunnel de Gubrist dans une circulation fluide. «Aujourd’hui, tout va bien mais, après les vacances, j’aurai à nouveau besoin de plus de temps pour effectuer ce trajet, car il y a toujours beaucoup de trafic ici», explique-t-il. A Rümlang, il se gare à la rampe, puis se rendra encore une fois à Adliswil. Mais l’eActros ne devra pas être rechargé avant que Saso Dordevic ait lui aussi terminé sa journée de travail.

12 SWISS CAMION FORMATION BWZ de Lyss La cérémonie de remise des diplômes des conducteurs de véhicules lourds 2023 à Lyss a pu se dérouler à nouveau dans son cadre habituel. Le président de la commune, Stefan Nobs, a salué les personnes présentes dans la salle comble de l’hôtel Weisses Kreuz à Lyss. Après un intermède musical, Andreas Lohri, le recteur du BWZ de Lyss, a ouvert la cérémonie de remise des diplômes aux nouveaux conducteurs de véhicules lourds avec CFC. Quatre diplômés des classes de fin d’études, Vanja von Allmen, Alessandro Aeschbacher, Luca Hirschi et Roy Andrist, ont présenté dans leurs discours quelques réalités vécues au cours des trois dernières années passées au BWZ de Lyss. Les diplômés se sont ensuite vu remettre solennellement leurs diplômes bien mérités sous des applaudissements nourris: sur les 46 apprentis inscrits, 42 ont obtenu leur diplôme avec succès. Plusieurs d’entre eux peuvent se réjouir d’avoir obtenu une excellente moyenne. La note finale est un élément, mais le plaisir, la cohésion, la solidarité et la conviction dans l’exercice du métier le sont tout autant. Le cortège de camions, devenu une tradition, a ensuite égayé les rues de la ville: les diplômés ont conduit à travers Lyss plus de 30 camions d’entreprises formatrices soigneusement nettoyés et même décorés de fleurs pour certains. C’est avec une expression de fierté sur leur visage et au son des klaxons qu’ils ont montré leur joie d’avoir réussi leur examen final. «Chers diplômés, soyez fiers de votre choix professionnel et n’oubliez pas que l’obtention du diplôme n’est que le premier obstacle à franchir dans le monde professionnel. Il est très important de suivre une formation continue afin d’être à la hauteur des nouveaux défis que vous réserve votre quotidien professionnel. La pandémie a clairement démontré que, sans le transport routier, l’approvisionnement de notre pays est impensable. Notre association, Les Routiers Suisses (LRS), poursuit ses efforts pour améliorer les conditions de travail des chauffeurs professionnels. Les Routiers Suisses félicitent tous ceux qui ont réussi leur examen de fin d’apprentissage et leur souhaitent le meilleur pour l’avenir, une bonne santé et surtout une excellente route!» RUEDI PULFER MEMBRE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION LRS Remises des diplômes de conducteurs de véhicules lourds Canton de Zurich et cantons affiliés Vingt-sept diplômés des cantons de Zurich et des cantons affiliés ont terminé leur formation de conducteur de véhicules lourds avec CFC ou de conducteur de véhicules légers avec AFP. Leurs diplômes ont été remis solennellement lors de la cérémonie de remise des diplômes qui s’est déroulée à l’Ebianum de Fisibach (AG). Christian Brem, représentant de la commission d’examen, a ouvert les festivités et animé pour la dernière fois la cérémonie de remise des diplômes. Les discours de Cornelia Baumann-Zingg, présidente de la section zurichoise de l’Astag, et de Markus Odermatt, président central des Routiers Suisses, ont salué les performances des lauréats et rappelé l’importance de la profession. Appelés par Christian Brem, les diplômés sont montés sur scène les uns après les autres et ont reçu fièrement leurs certificats fédéraux de capacité et leurs attestations de formation professionnelle sous les applaudissements de l’assemblée. MARIANNE KAMM, PRÉSIDENTE DE LA SECTION ZURICHOISE DE L’ASTAG Les diplômés du BWZ de Lyss (photo du haut) ainsi que ceux du canton de Zurich et des cantons affiliés (photo du bas) lors de leur cérémonie respective de remise des diplômes.

13 9 / 2023 ACTUALITÉS Achetez/vendez vos utilitaires sur internet. 1 MARCHÉ POUR LES VÉHICULES UTILITAIRES SOLUTRANS LYON, DU 21 AU 25 NOVEMBRE 2023 «Toutes les surfaces d’exposition ont été louées» Plus important salon d’Europe consacré aux véhicules utilitaires en alternance avec l’IAA d’Hanovre qui se déroule les années paires, Solutrans a annoncé que «toutes ses surfaces d’exposition [avaient] déjà été louées» pour l’édition de 2023 qui se tiendra à Eurexpo Lyon du 21 au 25 novembre. On précisera que ce salon, qui attire tous les deux ans un grand nombre de chauffeurs et de professionnels de Suisse romande – Eurexpo Lyon ne se trouve en effet qu’à un peu plus d’une heure de Genève –, aura lieu deux semaines plus tard que le salon transport-CH, lequel se tiendra à Berne du 8 au 11 novembre. Laurent Missbauer PHOTO: LAURENT MISSBAUER COURSE DE CÔTE DE PIKES PEAK Romain Dumas, 2e au «scratch» avec le Ford Supervan! Etabli dans le canton de Vaud depuis de nombreuses années, le pilote français Romain Dumas, vainqueur à deux reprises des 24 Heures du Mans (en 2010 avec une Audi TDI Diesel et en 2016 au volant d’une Porsche 919 Hybrid), a terminé, le dernier weekend de juin, la célèbre course de côte américaine de Pikes Peak au 2e rang du classement général! Au volant d’un Ford Supervan électrique, préparé par Ford Performance et développant 1400 ch, Romain Dumas a été chronométré en 8’47’’682. Et s’il n’a été battu que de sept secondes par Robin Shute, qui pilotait un prototype Wolf, le Vaudois d’adoption a précédé de plus de 30 secondes l’Alpine A110 GT4 Evo de Raphaël Astier et la Porsche 911 GT2 RS de David Donohue, classés respectivement 3e et 4e au «scratch». On rappellera que Romain Dumas est le détenteur du record du parcours à Pikes Peak depuis 2018. Cette année-là, au volant d‘une VW I.D. R électrique, il avait arrêté les chronos en 7’57’’148 en pulvérisant le record établi en 2013 par Sébastien Loeb (8’13’’878) avec une Peugeot 208 Turbo 16. Pour la petite histoire, on relèvera que Michèle Mouton (Audi Sport Quattro), Walter Röhrl (Audi Sport Quattro S1) et Ari Vatanen (Peugeot 405 Turbo 16) s’étaient respectivement imposés à Pikes Peak en 1985, 1987 et 1988 en 11’25’’39, 10’47’’85 et 10’47’’22. Il est vrai cependant que le parcours, contrairement à aujourd’hui, n’était pas entièrement goudronné. Laurent Missbauer PHOTO: FORD PERFORMANCE

14 SWISS CAMION «Zéro net» d’ici à 2050 au plus tard: Camion Transport s’est également fixé cet objectif en référence à l’accord de Paris sur la protection du climat. A noter que cette entreprise poursuit sa stratégie de durabilité depuis déjà de nombreuses années. L’accent est mis sur les mesures que l’on peut mettre en œuvre soimême. En 1984 déjà, comme Camion Transport le rappelle régulièrement, l’entreprise avait transporté ses premiers envois de marchandises de détail par le rail, de Wil (SG) à Genève, en traversant toute la Suisse: «C’était la naissance du système de transport dual et du réseau ferroviaire qui relie aujourd’hui nos sites», a relevé Josef Jäger, le directeur de Camion Transport, lors d’une conférence de presse organisée à Rümlang (ZH) où l’entreprise dispose d’une succursale. «Nous vivons la durabilité et nous intervenons là où nous obtenons des réductions d’émissions efficaces et directes. Il est important pour nous de tester immédiatement ce qui Camion Transport veut réduire ses émissions au «zéro net» d’ici à 2050. Ses clients jouent également un rôle important dans cette démarche. TEXTE ET PHOTOS: DANIEL VON KÄNEL est possible et de créer ainsi une valeur ajoutée pour nos clients et nos partenaires», a poursuivi Josef Jäger. «Cela signifie par exemple, en ce qui concerne la flotte de véhicules, évaluer les nouveautés du marché, examiner les technologies de propulsion et les tester ensuite dans le cadre de leur utilisation quotidienne en termes de rentabilité et d’intégration dans les processus de transport.» Des objectifs ambitieux Les étapes menant à l’objectif «zéro net» d’ici à 2050 sont ambitieuses, a précisé Andreas Hollenstein, responsable «Infrastructure et environnement» chez Camion Transport. «La flotte de véhicules constitue certes une priorité, mais les objectifs partiels comprennent également les biens immobiliers et les sites d’exploitation, l’achat d’électricité et la production d’énergie. Nous dotons nos nouvelles constructions d’installations solaires et en faisons de même sur les infrastructures existantes, là où cela a du sens. D’ici à 2035, nous voulons que nos propres bâtiments soient climatiquement neutres.» Certains jalons doivent être atteints avant cette date: il s’agit notamment de la livraison sans émissions des premiers centres-villes d’ici à 2025 et des agglomérations urbaines à partir de 2030. Le parc de véhicules joue un rôle important à cet égard. La «flotte d’innovation», comme on l’appelle chez Camion Transport, sert à aiguiller les décideurs dans le cadre de la stratégie d’acquisition. Différents types de véhicules à propulsion alternative sont testés dans plusieurs domaines d’application. D’ici à 2040, plus de 50% du parc de véhicules ne devrait plus émettre d’émissions. «Toutefois, nos fournisseurs et nos partenaires doivent également apporter leur contribution. La disponibilité de technologies automobiles alternatives est une condition importante. La dépendance directe est un défi et les objectifs économiques jouent La flotte de Camion Transport comprend aussi des camions électriques, comme ce Mercedes eActros. Celui-ci a pu être essayé lors de la conférence de presse de Rümlang. Des chaînes d’approvisionnement propres grâce à des relations axées sur le partenariat

15 9 / 2023 LOGISTIQUE Josef Jäger, le directeur de Camion Transport (en haut à gauche), avec Jürg Burkhalter, le directeur de Coca-Cola HBC Suisse, lors de la conférence de presse au cours de laquelle Camion Transport a présenté ses objectifs environnementaux. Josef Jäger (Camion Transport): «Nous vivons la durabilité et nous intervenons là où nous obtenons des réductions d’émissions efficaces et directes. Il est important pour nous de tester immédiatement ce qui est possible et de créer ainsi une valeur ajoutée pour nos clients et nos partenaires.» PHOTO: CAMION TRANSPORT également un rôle. Nous n’atteindrons notre objectif qu’avec nos partenaires», a ajouté Andreas Hollenstein. Une orientation conséquente Camion Transport est convaincu que son orientation écologique conséquente lui a permis de se positionner très tôt en tant que pionnier du développement durable et de marquer des points en tant que partenaire logistique intéressant auprès des clients existants et potentiels. C’est ce qu’a confirmé à Rümlang Coca-Cola HBC Suisse qui travaille depuis 2016 avec Camion Transport. «Nous ne pouvons atteindre nos objectifs ambitieux en matière de durabilité qu’en collaboration avec de bons partenaires, comme Camion Transport», a expliqué Jürg Burkhalter, le directeur de Coca-Cola HBC Suisse. «Le passage à des solutions de transport plus écologiques constitue également une étape importante pour continuer à minimiser notre empreinte carbone. Les véhicules à propulsion alternative jouent ici un rôle central pour les livraisons aux clients. Mais le transport ferroviaire a toujours eu une grande importance.» Camion Transport et Coca Cola HBC Suisse sont donc d’accord: l’objectif «zéro net» ne sera atteint «qu’en y travaillant ensemble». Jürg Burkhalter (CocaCola HBC Suisse): «C’est en étroite collaboration avec Camion Transport que nous travaillons constamment à réduire au maximum les distances de transport par la route de nos produits.» Numéro 1 en Suisse pour les véhicules utilitaires LARAG près de chez vous Wil SG St. Gallen Meyrin Neftenbach Rümlang Langenthal Echandens Monthey larag.com

16 SWISS CAMION EN COUVERTURE Quand on demande à Michel Bregy les raisons pour lesquelles plus de la moitié de la flotte de Bregy Logistics est composée de Volvo Trucks, sa réponse est la suivante: «Ce Michel Bregy, le CEO de Bregy Logistics à Aigle (VD), ne tarit pas d’éloges sur les camions Volvo: «Nous n’avons jamais eu de problèmes avec eux et leur consommation est inférieure à celle annoncée par le constructeur. Cela vaut également pour notre nouveau FH Electric.» TEXTES ET PHOTOS: LAURENT MISSBAUER sont de très bons camions avec lesquels nous n’avons jamais eu le moindre problème. Leur consommation est par ailleurs inférieure à celle annoncée par le constructeur. C’était déjà le cas pour nos camions équipés du dispositif I-Save avec lesquels nous consommons 23,5 l de diesel en moyenne pour nos compositions à cinq essieux et c’est aussi le Le premier FH Electric de Suisse romande Michel Bregy (à g.), le CEO de Bregy Logistics, et le chauffeur Carolino Carvalho, nous montrent les deux prises de recharge CA et CC du Volvo FH Electric. Carolino Carvalho: «La conduite d’un camion électrique réserve parfois des surprises. Au début, avec l’absence totale de bruit, je ne savais pas si le moteur était allumé ou pas!» Derrière la roue, on note le dispositif détectant les usagers de la route qui se trouvent dans l’angle mort, à gauche du camion. En bref Le Volvo FH Electric de Bregy Logistics à Aigle (VD) a été le premier de ce type à être livré en Suisse romande. Il est arrivé au mois de mars et a été suivi par celui que Berthod Transports a reçu à Pâques (cf. SWISS CAMION 5/2023). Les trois moteurs électriques du FH Electric développent une puissance de 666 ch. On peut recharger le camion en courant alternatif (CA), jusqu’à 43kW (9,5 h pour une charge complète, par exemple de nuit), ou en courant continu (CC), jusqu’à 250kW (2,5 h pour une charge complète). Avec un chargeur CC de 250 kW, il est ainsi possible de charger jusqu’à 80% de la capacité de la batterie en 90 minutes. On ajoutera que le poids total admis du FH Electric est de 44 tonnes et que les camions électriques sont exempts de RPLP, au moins jusqu’en 2030. L. M.

17 9 / 2023 «C’est ici que se trouve le dispositif détectant les usagers de la route qui se trouvent dans l’angle mort, à droite du camion», nous indique Carolino Carvalho. Le FH Electric (à g.) n’est pas le seul Volvo de Bregy Logistics. Cette entreprise compte en effet 11 Volvo, une marque avec laquelle elle travaille depuis vingt ans. Ces décorations à l’arrière des vitres sont spécifiques aux modèles électriques. On les retrouve aussi sur l’empattement du tracteur. cas aujourd’hui pour notre FH Electric que nous avons reçu au mois de mars.» Jusqu’à 400 km d’autonomie! Alors que Volvo annonce 300 km d’autonomie pour le FH Electric, Carolino Carvalho, le chauffeur à qui Michel Bregy a confié son camion électrique, arrive à 380 km d’autonomie, voire même à 400 km. «J’effectue tous les jours le trajet Aigle-Thoune aller-retour et c’est quand j’utilise le plus possible le régulateur de vitesse que j’obtiens les meilleurs résultats. Il est également vrai que nous récupérons beaucoup d’énergie, au retour, dans la descente entre Châtel-Saint-Denis et Vevey», précise Carolino Carvalho qui est membre des Routiers Suisses depuis dix ans. «Lors de la première semaine, nous n’étions pas sûrs de faire l’aller-retour avec une seule charge et effectuions à titre préventif une recharge intermédiaire à Berne. Nous avons cependant constaté qu’elle était superflue. Nous accomplissons en effet notre tournée quotidienne d’environ 380 km avec une seule charge et arrivons à Aigle avec encore 15 % de réserve», note Michel Bregy. Le CEO de Bregy Logistics espère amortir en cinq ans le coût trois fois plus élevé d’un FH Electric par rapport à un FH thermique équivalent: «Pour cela, je suis en train de monter 4000 m2 de panneaux solaires sur le toit de mon entreprise. Une partie de l’énergie produite servira à recharger le FH Electric et l’autre sera vendue à Romande Energie. Ces panneaux solaires seront fonctionnels lorsque votre mensuel de septembre arrivera chez vos abonnés», sourit Michel Bregy. Un nouveau dispositif de sécurité Le sourire est également de mise chez Carolino Carvalho: «Quand on m’a proposé de conduire un camion électrique, je n’étais pas très enthousiaste, car j’aime bien entendre le moteur tourner. Au début, avec l’absence totale de bruit, je ne savais pas si le moteur était allumé ou pas! Mais on s’y habitue rapidement. Aujourd’hui, j’apprécie le silence et l’absence de vibrations. Et le défi de réussir à prolonger l’autonomie en essayant de récupérer un peu d’énergie à chaque fois qu’on le peut est assez sympa.» Ce que ce membre des Routiers Suisses apprécie le plus dans le FH Electric, c’est qu’il est équipé du nouveau dispositif de sécurité détectant les autres usagers de la route dans l’angle mort du camion. «Et cela aussi bien à droite qu’à gauche», se réjouit Carolino Carvalho. Ce dispositif se compose d’un double radar de chaque côté du camion. Dès qu’un mouvement est détecté, il informe le chauffeur par un voyant rouge sur le rétroviseur latéral correspondant. Si le chauffeur indique un changement de voie avec le clignotant, le voyant rouge se met alors à clignoter et un signal d’avertissement retentit du côté de la collision potentielle. Le chauffeur est alors averti et peut freiner, par exemple pour permettre à un cycliste de le dépasser. Volvo Trucks, on le sait, poursuit le but «zéro accident» à long terme et ce dispositif constitue un pas de plus dans cette direction. Michel Bregy, CEO de Bregy Logistics à Aigle (VD): «Nous accomplissons notre tournée quotidienne d’environ 380km avec une seule charge et rentrons à notre point de départ avec encore 15 % de réserve.»

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