Rouler, rencontrer, transporter, creuser, raccorder, ce fut la vie d’Éric! Un parcours d’une grande richesse, traversé par des expériences qui t’ont amené beaucoup de bonheur, de grandes satisfactions et pas mal d’éclats de rire; ta grande force et ton caractère bien tranché t’ont très vite emmené sur le chemin de ton indépendance professionnelle. A toi seul, tu représentais plusieurs corps de métier: chauffeur, grutier, appareilleur et on en passe, toujours prêt à donner un coup de main, à retrousser tes manches pour aider et ce gratuitement, sans attente. Mais derrière ton côté «ours» se cachait un homme d’une intelligence pratique et un calme certain lorsque tu étais à l’œuvre qui t’ont permis de visiter les quatre coins du globe, sans oublier tes petits Relais pour y croquer une petite morce. Dans tes stamms comme celui de la Bressonne, où tu nous racontais si bien tes aventures: à la suite de Lothar, tu t’es rendu en ex-Yougoslavie pour y emmener des génératrices avec la Légion étrangère; avec ton ami le roi, tu as vécu plusieurs jours de tempête en haute mer à bord de l’Abeille Bourbon. Les déplacements de décor du Ballet Béjart en Allemagne. Transport de véhicules militaires. Dans les slaloms automobiles où tu étais dépanneur, des sorties de route spectaculaires comme à Saint-Ursanne, qui pour toi était une des plus belles! Chamblon, Bière, le Chablais, ne pas oublier le Valais. Vécu de l’intérieur, le Festival de Cannes en tant que chauffeur; dépannage et transport de moteurs des bateaux de la compagnie CGN à Lausanne. Tes citernes de gaz que tu devais installer et raccorder dans des endroits parfois scabreux et inimaginables, les anecdotes que tu avais parfois avec la police, tu aimais leur répondre avec une certaine ironie, comme cette fois où tu es revenu d’Italie et où ils t’ont demandé ce que tu avais été faire. «Eh bien, chercher un panettone et un salami!» Et bien d’autres histoires encore comme celles avec Grand Poireau. C’est ce franc-parler qui faisait rire tout le monde et qui mettait l’ambiance! Nous tous ici, on a juste envie de te dire merci pour l’ami que tu as été, pour toutes les fois où tu as aidé et dépanné! Dans pas très longtemps, nous nous retrouverons à nouveau tous autour de la table pour rire, boire et manger ensemble.
Mais d’ici là, bonne route à toi, l’ami, et à bientôt!
Michel Comte, secrétaire section