Passer ses vacances au volant d’un poids lourd (1)

Monde du transport

Pendant les vacances, on peut se prélasser dans une chaise longue, escalader des montagnes ou, comme Helmut Riede, formateur chez Les Routiers Suisses, conduire des camions. Pas seulement autour du coin, mais un peu plus loin. Cet été, il raconte également son tour d'Europe dans une série d'articles.

Le 1er juillet, c'était reparti pour un tour : mes vacances ont commencé à Hambourg par un tour d'Europe. Le protagoniste principal est un Volvo FH Aero équipé d'une semi-remorque à double étage Schmitz de dernière génération. Fraîchement lavé et aménagé pour les trois prochaines semaines, le véhicule est examiné minutieusement. Kilométrage après 7 mois : 86 000 km. Aucun dommage n'est à signaler. Lars, le responsable du parc automobile, donne ensuite des instructions concernant la conduite, les documents, le ravitaillement en carburant, etc. La communication se fait ici par téléphone. Les commandes sont transmises par e-mail avec toutes les informations nécessaires. Première commande : 32 palettes contenant divers articles pour le navire de croisière « Mein Schiff 4 » de la flotte TUI. Lors de l'accostage à la rampe, le Tailguard s'active également. Il empêche de heurter la rampe. Mais cela se produit déjà 50 cm avant. Il est obligatoire de placer une cale. Le chargement est effectué par le personnel de l'entreprise de transport. La sécurisation du chargement est documentée par des photos.

En route avec la Gameboy

Le voyage vers Bilbao, en Espagne, commence. Déchargement prévu le 5 juillet au terminal de croisière de Getxo. Entre-temps, je m'habitue au bruit de fond de la Gameboy. Les changements de vitesse sont signalés de manière sonore et visuelle. Si je vais trop à droite ou trop à gauche, un signal sonore et visuel retentit sans pitié. La longueur de la ceinture de sécurité a été réduite. Pour m'engager dans un croisement, je dois la détacher afin de garder une bonne visibilité. Sur l'autoroute en direction de Brême, les informations sur les embouteillages ne sont communiquées qu'à partir de 4 km. Sinon, il n'y aurait plus de musique entre les deux. Malgré tout, j'atteins ma destination du jour, Phillipsville, à la frontière entre la Belgique et la France.

Baignade dans l'Atlantique

Le lendemain matin, je traverse les Ardennes françaises en direction du sud. C'est un plaisir de traverser à nouveau la France. Bien sûr, j'exploite au maximum les possibilités techniques du véhicule. Même sur la « nationale », je laisse le véhicule rouler avec le régulateur de vitesse. Je laisse même le véhicule rouler tout seul dans les ronds-points. Après la troisième fois, je reprends les commandes. À 20 km/h dans un rond-point français, on ne se fait pas d'amis. Les autres usagers de la route secouent la tête, c'est garanti. Malgré tout, j'avance très bien et je termine ma journée après 8 h 45 de conduite. Localisation Niort, kilométrage journalier 705. J'ai profité de la journée pour tester les limites du régulateur de vitesse. L'objectif était d'atteindre une vitesse élevée sans commettre d'infraction. Le lendemain, je passe par Bordeaux et Biarritz pour rejoindre le Pays basque espagnol. À Getxo, en Galice, je termine ma journée à 14 heures. Un bon déjeuner et une baignade dans l'Atlantique viennent compléter cette journée. Le samedi est placé sous le signe de l'attente. Le responsable des provisions du navire appelle les véhicules selon les besoins. Toutes les marchandises livrées sont contrôlées afin de détecter la présence éventuelle de stupéfiants et d'explosifs. À bord du navire, tout est stocké dans les différentes cales de manière à résister aux conditions maritimes. L'après-midi, la nouvelle destination est annoncée. Le lieu de chargement se trouve en France. Un petit hôtel avec restaurant me chouchoute jusqu'au lundi matin.

Texte et photos : Helmut Riede