Comme lors des éditions précédentes, les organisateurs ont laissé place à d’autres thèmes et à des perspectives d’avenir. Comme le veut la tradition, les modèles télécommandés exposés dans le hall d’entrée ont fait briller les yeux des enfants, mais pas seulement. Et le Mobility Forum, qui s’est tenu le premier jour, a donné un aperçu complet de ce à quoi pourrait ressembler l’avenir des modes de propulsion. Julian Galonska, de Siemens Suisse, a par exemple expliqué les défis posés par la mobilité électrique lourde en matière d’approvisionnement en électricité du point de vue de Siemens. Didier Genoud a quant à lui présenté le principe des quatre piliers de Liebherr, qui repose non seulement sur la propulsion électrique et le stockage d’énergie, mais aussi sur l’utilisation à grande échelle de moteurs à combustion fonctionnant avec de nouveaux carburants (hydrogène, ammoniac, e-carburants). Mais comment prouver le bien-fondé de l’utilisation de carburants alternatifs afin qu’ils puissent être pris en compte dans le bilan écologique? L’identification et la certification des carburants verts constituent encore un point crucial pour Didier Genoud.
Chez Avia Volt, l’alimentation électrique des parcs de recharge accorde désormais une grande importance au stockage d’énergie même si, selon Alain Schwald, l’Europe peut économiser les coûts de développement d’une production propre de batteries, car il est clair aujourd’hui que la course aux batteries contre la Chine est d’ores et déjà perdue. Urs Gerber, PDG de Volvo Trucks Suisse, s’est exprimé de manière moins incisive, mais non moins certaine, sur la transition énergétique et la révolution des modes de propulsion. Il faut savoir que Volvo travaille d’arrache-pied pour devenir neutre en CO2 tout au long de la chaîne de création de valeur. Cela implique notamment que les camions sont conçus dès le départ pour permettre la réutilisation des matières premières.
MS
