Pas comme à Hollywood – Le bon comportement lors d’un interrogatoire de police

Rubrique Juridique Ausgabe-04-2025

On les a vus dans les films. Un jeu du chat et de la souris entre la police et les suspects. Dans la réalité, les interrogatoires de police se déroulent un peu différemment. Après un accident de la route, les interrogatoires sont un peu moins formels. Mais comment doit-on se comporter face à la police?

Pour cela, il peut être utile de savoir comment se déroule un interrogatoire. Tout d’abord, la police vous explique si vous êtes interrogé en tant que personne accusée ou en tant que personne appelée à fournir des renseignements. Ceci est d’une grande importance pratique.

En tant que personne accusée, vous pouvez refuser de faire toute déclaration. Que vous refusiez de témoigner ou non ne doit pas être interprété à votre désavantage au cours de la procédure. En tant que personne appelée à fournir des renseignements, vous n’avez le droit de refuser de témoigner que si vous vous exposeriez vous-même ou des parents proches à des poursuites pénales. La police doit vous informer de ces droits au début de l’audition.

En règle générale, les questions de la police sont divisées en deux blocs. Les questions sur votre personne et les questions sur l’affaire. Les questions sur votre personne comprennent votre nom, votre adresse, etc. Parfois, on vous demande également vos revenus et votre situation financière. Cela peut paraître irritant si l’on vous interroge sur une infraction au Code de la route. Il s’agit toutefois de questions standard auxquelles il est généralement possible de répondre sans problème. D’autant plus que la police peut demander ces informations à la commune de résidence.

Pour les questions relatives à l’affaire, il faut être plus prudent. Selon l’affaire, les questions peuvent être générales ou concrètes. Il existe ici d’innombrables exemples de déclarations qui pourraient être délicates. Mais comme elles dépendent toujours de la situation concrète, il n’est pas possible de toutes les énumérer ici. En général, il est recommandé de ne pas en dire plus que nécessaire.

En tant que personne accusée, vous pouvez à tout moment refuser de témoigner et, en cas de doute, vous devez absolument faire usage de cette possibilité.

Vers la fin de l’entretien, la police confronte généralement à nouveau la personne accusée avec les faits. A ce moment-là, la police demande volontiers si l’on reconnaît les faits. Cette question revêt une grande importance. Celui qui reconnaît les faits exprime que ce que la police a retenu est correct. Même si l’on a refusé de témoigner auparavant, les autorités pénales peuvent se référer au fait que l’on a soi-même reconnu les faits. S’opposer à cette reconnaissance par la suite est souvent peine perdue. Enfin, la police remet le procès-verbal établi à la personne entendue pour qu’elle le relise et le signe. Ici, la prudence est à nouveau de mise. La police a-t-elle correctement noté ce que l’on a dit ou non. Il faut ici corriger les erreurs avant de signer le procès-verbal. Il faut notamment vérifier une nouvelle fois si les faits sont reconnus ou non avant de les signer.

Texte: Michel Magnin
Dessin: TRINCO